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L’animal de la famille est mort, comment l’annoncer aux enfants ?

L’espérance de vie des chats et des chiens ne dépassant qu’en de rares cas les 20 ans, chaque propriétaire doit s’attendre à voir son animal partir un jour. Une étape difficile pour les enfants, car les animaux sont des compagnons de jeu, des confidents, avec lesquels ils ont grandi. En outre, pour eux, c’est souvent une première confrontation avec la mort et son aspect irréversible…

L’honnêteté et le dialogue

C’est pourquoi, il est préférable de jouer la carte de l’honnêteté, “« Il s’est enfuit » ou « Il a trouvé un autre foyer », risquent de blesser davantage l’enfant qui va se sentir abandonné, ou s’inquiéter pour l’animal”, préconise Sarah Jeannin, psychologue clinicienne et docteure en Éthologie. Certains enfants peuvent demander des détails sur la manière dont leur animal est décédé, dans ce cas, il est préférable d’en parler avec des mots adaptés à leur âge afin qu’ils comprennent ce qu’il s’est passé, “il ne faut pas non plus tomber dans le morbide”, avertit la psychologue.

Si l’animal est vieux, malade, et qu’il va mourir prochainement, là encore, soyez franc et parlez-en avec votre enfant. Dans ces moments difficiles, le dialogue est essentiel, “Le vétérinaire ou les parents peuvent expliquer pourquoi l’animal va mourir. Qu’en mourant il ne souffre plus”, explique Sarah Jeannin. Le concept de la mort étant difficile à saisir pour les jeunes enfants, il est possible, si la vue du corps n’est pas trop impressionnante, que l’enfant constate que l’animal est décédé. L’éthologue met en garde, “mais bien-sûr il ne faut jamais lui imposer cette épreuve s’il ne le souhaite pas”.

© Shutterstock

“Prendre le temps de sa peine”

Puis vient le deuil. Dans cette période délicate, il est important d’expliquer à l’enfant que son chagrin est normal. En tant qu’adulte, vous n’avez pas à cacher votre tristesse, “Le fait d’exprimer vos propres émotions, de pleurer devant votre enfant, va l’aider à comprendre que cette peine est légitime et que vous partagez cette émotion”, préconise la spécialiste.

La symbolique est importante lors d’un décès et des objets peuvent aider l’enfant à laisser l’animal partir. Sarah Jeannin conseille de “demander au vétérinaire un moulage de ses empreintes avec du plâtre à prise rapide, ou conserver une petite touffe de poils, ce qui permet de repartir de la clinique avec un souvenir de son animal, sans avoir le sentiment de l’abandonner totalement”. Il est possible de créer un lieu de recueillement à l’endroit où l’animal est enterré.

L’animal ne doit pas peser plus de 40 kilos, le trou doit être creusé à plus de 35m de toute habitation ou tout point d’eau. Le corps doit être couvert de chaux vive. Et recouvert de 1,20 m de terre au minimum.

Il est déconseillé de précipiter l’adoption d’un nouvel animal, car tous ont un caractère différent et le nouvel arrivant pourrait-être comparé à celui décédé. Sarah Jeannin préconise d’attendre un peu, “le deuil ne doit pas passer ni trop vite ni trop lentement, il faut prendre le temps de sa peine”.

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  • Réussir son adoption : Comment faire de son rêve une réalité ?

Réussir son adoption : Comment faire de son rêve une réalité ?

Accueillir un animal est une merveilleuse aventure, qui promet beaucoup de bonheur au bout du chemin. De quoi faire rêver les futurs adoptants qui décident de l’emprunter, imaginant un coup de foudre comme préalable à une longue histoire d’amour et d’amitié. Mais les contes de fées, fussent-ils peuplés de boules de poils, n’existent souvent que dans les livres. Et le compagnonnage ne débute pas toujours sous ces auspices idéalisés. « Au départ, je n’avais pas d’affinités avec ma chienne Guess, un berger allemand, témoigne Nathalie, infirmière de 50 ans en Aveyron, qui compte quatre chiens dans son foyer. Entre nous, c’était compliqué, elle ne m’écoutait pas et ne correspondait pas à ce que j’espérais. »

Une relation à construire avec l’animal

La déception peut en effet être cruelle quand les (trop grandes ?) attentes ne collent pas à la réalité. Pourtant, rien n’est jamais perdu. Il est toujours possible de construire une formidable relation, source de bien-être et de joie partagés. Mais il faut du temps pour nouer un tel lien, fondé sur le respect et la compréhension. Il sera d’autant plus fort qu’avant de franchir le cap de l’adoption et de choisir un animal, on aura réfléchi sur nos besoins et sur les siens, mais aussi sur nos responsabilités : adopter signifie s’engager émotionnellement et matériellement pour de nombreuses années. Parfois pour le pire, mais heureusement aussi souvent pour le meilleur : « Au fil des mois, je me suis aperçue que Guess n’avait qu’un but : me faire plaisir. Aujourd’hui, elle a 15 ans et nous sommes extrêmement complices. Je l’aime follement. » A force de patience, le rêve de Nathalie s’est finalement concrétisé.

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  • Ouganda : la population de lions a chuté de 45% en près de 20 ans

Ouganda : la population de lions a chuté de 45% en près de 20 ans

Le ministre Tom Butime s’est en revanche réjoui que d’autres espèces voient leur nombre augmenter, comme les gorilles, passés de 302 au début des années 2000 à 459 en 2022. « Les lions ont fortement décliné en raison de représailles meurtrières, résultant de conflits entre l’homme et la faune. Le nombre de lions est passé d’un pic de 493 en 2014 à 275 lions en 2023 », a-t-il déclaré lors de la présentation d’un rapport sur le tourisme dans ce pays d’Afrique de l’Est réputé pour abriter l’une des plus grandes biodiversités au monde.

Des bouteilles de poison

La majorité des lions du pays (224) se trouvent dans le parc de Murchison Falls. Il n’en reste plus que 39 dans le parc Queen Elizabeth, où les lions sont connus pour leur capacité inhabituelle à grimper aux arbres. De nombreux cas d’empoisonnement ont été rapportés ces dernières années dans ce parc (9 en 2022, 6 en 2021, 11 en 2018…). Les enquêtes ont rarement permis d’identifier les auteurs et peu de poursuites ont abouti.

Ces pratiques d’empoisonnement sont parfois mises en œuvre par des éleveurs en réponse à des attaques menées sur leur bétail, mais certaines relèvent aussi du braconnage. En 2021, l’arrestation de quatre braconniers avait permis de découvrir les têtes décapitées de quatre lions et des membres, ainsi que des bouteilles de poison, des lances, une machette et un filet de chasse.

D’autres chiffres encourageants

Dans un rapport l’an dernier, le gouvernement avait déjà alerté sur les menaces pesant sur les lions et les chimpanzés dans le pays, qui a en revanche vu sa population d’éléphants presque quadrupler (pour atteindre 7.975) durant les quatre dernières décennies. Pendant la même période, le nombre de girafes a été multiplié par six (à 2.072) et celui des buffles a presque doublé (à plus de 44.000).

Les parcs nationaux sont un des piliers du tourisme en Ouganda. Le secteur touristique a contribué à 7,6% du PIB en 2022, selon des chiffres du ministère des Finances.

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  • L’Indonésie sur la piste du tigre de Java

L’Indonésie sur la piste du tigre de Java

L’Indonésie est à la recherche d’indices prouvant que le tigre de Java, une espèce considérée comme disparue, existe toujours à l’état sauvage, après la publication d’une nouvelle étude reliant l’ADN d’un poil analysé et le grand félin, a déclaré mardi un responsable gouvernemental. 

Une espèce autrefois disparue 

Les tigres endémiques de Java et de Bali ont disparu respectivement dans les années 1980 et 1940, ne laissant dans l’archipel que des tigres de Sumatra. Selon l’étude publiée par Cambridge University Press la semaine dernière, une équipe de scientifiques de l’Agence nationale indonésienne pour la recherche et l’innovation (BRIN) et de défenseurs de l’environnement ont découvert des traces génétiques du tigre de Java en analysant un poil trouvé près d’un village de l’ouest de Java en 2019. « La question de savoir si le tigre de Java existe toujours à l’état sauvage doit être confirmée par d’autres études génétiques et de terrain », nuance la publication scientifique. Suite à cette étude, le gouvernement indonésien a engagé et prévoit « plusieurs actions » après ses résultats, a déclaré à l’AFP Satyawan Pudyatmoko, responsable de la conservation au ministère de l’Environnement et des Forêts.

A la recherche de preuves

Ces mesures comprennent l’installation de pièges photographiques, l’invitation d’experts en génétique pour aider les autorités à mener des recherches et des tests supplémentaires, et la collecte de données dans les communautés locales, a-t-il ajouté. S’il est « prouvé qu’il existe toujours, il deviendra certainement un animal protégé », a-t-il précisé. « Toutes les parties (…) ont l’obligation de participer à la préservation de leur population ». 

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Un animal aperçu par un témoin 

La publication scientifique indique qu’un résident local a signalé avoir vu un tigre de Java en 2019 dans une plantation située dans une forêt près de la ville de Sukabumi, dans la province de Java Ouest. « D’après notre entretien approfondi avec Ripi Yanur Fajar, qui a vu le tigre, nous pensons que le poil provient d’un tigre de Java », peut-on lire dans le résumé de l’étude. Le poil analysé a été prélevé sur une clôture sur laquelle le grand félin aurait sauté et des empreintes de pas ainsi que des marques de griffes ont également été trouvées, indique l’étude. Le poil de tigre présente des similitudes avec les tigres de Sumatra et du Bengale, mais se distingue des autres sous-espèces de tigres, selon les chercheurs. 

Une population gravement menacée

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Les tigres de Sumatra, souvent chassés par les braconniers, sont considérés comme gravement menacés par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui estime qu’il en reste moins de 400 à l’état sauvage.

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  • Les chats nus peuvent-ils sortir en extérieur ? 

Les chats nus peuvent-ils sortir en extérieur ? 

Avec leur esthétique originale, les chats nus séduisent de plus en plus. Mais ces félins sans poil, qui sont seulement recouverts de leur fin duvet, ne bénéficient pas des avantages que procurent les couches de poils perçues comme des barrières protectrices. C’est pourquoi de nombreuses personnes hésitent à les laisser partir à l’aventure hors de leur cocon, de peur qu’ils soient la proie des menaces extérieures.

Les chats sans poil : des races plus fragiles ? 

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Si les chats nus paraissent souvent plus chétifs que leurs congénères poilus, en réalité ils n’ont pas forcément une santé plus fragile. Selon la docteure vétérinaire Marie-Sophie Bouchard, qui exerce à la clinique vétérinaire du chat dans le 15e arrondissement de Paris,“L’absence de poils n’est pas un élément qui fragilise un chat.” Mais elle remarque cependant que “globalement les chats de race sont souvent moins robustes que les chats croisés” et que c’est plutôt cet élément qui pourrait expliquer qu’un chat soit en meilleure santé qu’un autre.

Des sorties plus complexes

Pour qu’un chat sans poil puisse profiter de l’extérieur, il doit bénéficier de conditions optimales qui ne sont pas toujours faciles à réunir. Pour le docteur Bouchard, un chat nu peut “éventuellement sortir dans un jardin clos sans autre chat étranger à la famille avec lequel il serait susceptible de se bagarrer et d’être griffés plus ou moins sérieusement ». Pour cette raison, la spécialiste a plutôt tendance à conseiller aux propriétaires de chats nus d’opter pour un mode de vie plutôt casanier avec leur félin. “Ce sont des chats qui sont destinés à vivre en intérieur puisque ce sont des races qui n’ont pas la barrière cutanée qu’apporte la fourrure,” indique la spécialiste.

Une adaptation difficile au climat extérieur

Si les rixes entre chats représentent un danger ce n’est pas la seule épreuve qu’un chat nu devra surmonter. A l’extérieur, il est en effet plus soumis qu’un autre aux aléas des températures. Lorsque l’air se rafraîchit, on peut équiper son chat nu d’un manteau et renoncer à le sortir si la température est glacée. 

© Shutterstock
A contrario, lorsque le soleil est trop fort, le chat nu est pus sujet qu’un autre aux coups de soleil, même si selon la vétérinaire Marie-Sophie Bouchard, “les chats les plus sensibles au soleil sont surtout les chats à poils blancs. » Contrairement aux idées reçues, “la fourrure ne protège pas de tous les dangers du soleil.” Pour préserver la peau sensible des chats nus, des crèmes solaires pour chat peuvent être appliquées sur l’épiderme mais l’usage de tels produits n’est pas forcément recommandé par les vétérinaires. “Les chats n’aiment pas trop qu’on étale des crèmes sur leur peau donc ça me paraît plus raisonnable en cas de fort ensoleillement de garder à l’intérieur son chat nu,” conseille la praticienne.

Des dangers aussi présents à l’intérieur

Certains propriétaires de chat nu préfèrent garder leur compagnon à l’intérieur, ce qui n’est pas pour autant sans risque pour lui. La vétérinaire rappelle ainsi que “Les blessures peuvent aussi arriver en intérieur.” C’est pourquoi il est primordial de “faire attention à l’apparition de plaies sur le corps du chat et de suivre avec précaution leur évolution.” Pour soigner ces écorchures, le premier réflexe est “d’appliquer un peu de désinfectant sans alcool sur la blessure”, recommande la praticienne qui ajoute que “Si la cicatrice est profonde, il ne faut pas hésiter à emmener son animal chez le vétérinaire afin d’éviter les infections ou d’autres complications…”

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  • L’albatros à sourcils noirs : Renaissance d’un voilier des airs

L’albatros à sourcils noirs : Renaissance d’un voilier des airs

Comme de multiples espèces animales et végétales de notre planète, la grande famille des albatros souffre. Actuellement, sur les 22 espèces reconnues, 15 sont “menacées” et 6 “quasi-menacées”. Il y a quelques années, on ne donnait pas cher de l’avenir de l’albatros à sourcils noirs. Classée “Vulnérable” en 2002 sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), puis « En Danger” de 2003 à 2012, ce qui est pire, l’espèce a progressivement remonté cette dangereuse pente pour se voir délivrer, en 2017, le statut envié de “Préoccupation Mineure”. Une résurrection qui ne doit rien au hasard. En effet, c’est la prise de conscience de personnes éclairées qui ont su trouver des solutions innovantes et relativement simples à mettre en œuvre, qui a permis de renverser un processus alors jugé inéluctable… 

“T’as d’beaux yeux tu sais”.

C’est d’abord le regard qui intrigue chez cet oiseau délicat. Profond, et même légèrement inquisiteur, il doit tout au dessin subtil d’un sourcil noir élancé au-dessus de son œil : un maquillage de très haute facture. Son plumage contrasté entre un blanc immaculé et un noir anthracite lui confère une élégance indiscutable. Même son volumineux bec jaune-orangé devenant rose ou rouge à son extrémité crochue, qui pourrait sembler un peu excessif, est en réalité en parfaite harmonie avec le reste de la tête. Femelles et mâles ne sont pas différenciés, ni par le plumage ni par l’envergure de ses ailes qui varie entre 2,10 m et 2,40 m.

© Naturagency
C’est une espèce de taille moyenne pour sa famille, les Diomédéidés, dont le plus grand, l’albatros hurleur, peut atteindre, voire dépasser, les 3,50 m. L’albatros à sourcils noirs possède une belle longévité, pouvant vivre aisément plus de 50 ans. Avec une population estimée par Birdlife International à 1 400 000 adultes, dont la majorité niche dans les îles Falkland (Malouines), il est aujourd’hui le mieux représenté. Il a pour domaine les océans sauvages, au sud du Tropique du Capricorne, et ne met pied à terre que pour nicher, ou dans le cas des immatures, pour apprendre les fondamentaux de leur futur rôle. 

Enfant unique pour couples fidèles

Les albatros restent en couple pour la vie. Enfin presque tous. Une toute petite proportion “divorce”, mais des études récentes montrent que les modifications climatiques, et les difficultés de pêche qu’elles génèrent, semblent majorer le ratio usuel.  Mais avant d’espérer rencontrer l’âme sœur, l’oiseau va devoir apprendre à danser. Ici pas de maître de ballet. Si les “fondamentaux” des parades sont des acquis, “l’artistique” est un travail d’autodidacte.

Et c’est bien avant d’être prêts à se reproduire qu’ils rejoindront les colonies pour s’entraîner plusieurs années durant avec d’autres subadultes, tout en observant les couples établis qui maîtrisent des chorégraphies peaufinées par les années. Jeux délicats de tête et de bec avec lissage des plumes, élongation du corps, mise en éventail des plumes caudales, tout cela sur fond de vocalises, pas très musicales. Les couples déjà formés se retrouvent sur leurs lieux usuels de ponte. Ils réutilisent le même nid chaque année, une sorte de cylindre très solide d’une hauteur n’excédant généralement pas les 50 cm. Fait d’un mélange de boue, de guano, d’herbes et d’algues, il est remis en état chaque année.

© Naturagency
Un seul œuf est pondu, qui sera couvé alternativement pas les parents. Une fois le petit né, il restera à l’abri sous un adulte jusqu’à ce que sa taille ne le permette plus. Il sera alors seul dans le nid, sorte d’énorme figue surmontée d’une petite tête, tandis que ses parents se succèdent à ses côtés pour le nourrir. En fin de croissance, il sera radicalement sevré, s’exerçant seul au maniement de ses ailes avant de se lancer vers un inconnu qui pour nous, humains, semble terriblement angoissant.

Un bec qui filtre le sel

© Naturagency
Vivant la majeure partie de sa vie au cœur d’océans, sans possibilité de s’abreuver à une source d’eau douce, l’albatros dispose, dans son bec, d’une mini usine de dessalement. Au niveau de son front, et au-dessus de chaque orbite, deux glandes appelées glandes supra-orbitales, ou plus simplement glandes à sel, filtrent le sel de l’eau de mer qui se trouve dans le sang, en le transformant en une solution hyper-concentrée. Ce liquide très salé s’écoule ensuite par deux canaux débouchant sur deux sortes de narines situées de chaque côté du bec. Il longe alors en extérieur deux failles latérales du bec jusqu’à son extrémité. Pour se débarrasser de ces écoulements, il est courant de voir ces oiseaux souffler par leurs narines ou secouer leur bec. Ces narines lui confèrent aussi un odorat très développé lui permettant de repérer des proies, qu’il s’agisse de concentrations de krill ou de plancton en surface, ou de carcasses diverses.

L’albatros est ainsi capable de mettre en sommeil une moitié de son cerveau tandis que l’autre reste en veille. Une aptitude qui lui permet de se reposer sur l’eau tout en assurant sa stabilité et le contrôle de son environnement, une sécurité indispensable à sa survie.

Un incroyable planeur

© Naturagency
Spécialiste des atterrissages scabreux lorsqu’il revient au nid, quasi impotent lorsqu’il se déplace sur le sol, c’est un être métamorphosé lorsqu’il vole. Ou plus exactement lorsqu’il plane car l’albatros ne bat quasiment jamais des ailes. Pour cela il possède une technique très approfondie, utilisant toutes les forces aériennes à sa disposition, qu’il s’agisse des coussins d’air qui se forment juste au-dessus des vagues, ou des divers flux qui s’étagent dans les couches situées au-dessus de l’eau. On peut résumer grossièrement sa méthode : un long plané au ras des vagues, suivi d’une chandelle brutale effectuée lors d’un retournement contre le vent l’emportant à une quinzaine de mètres de hauteur, puis une reprise du plané en utilisant la vitesse acquise pendant la redescente jusqu’aux vagues. Par-delà l’intelligence de cette stratégie de vol, l’albatros dispose d’une particularité indispensable qu’il partage avec les pétrels géants, autres grands planeurs. Grâce à un système tendineux reliant le thorax aux ailes, il peut maintenir ses ailes à l’horizontal en constituant un bloc rigide. Cela lui permet d’accéder à un plané sans limite et sans effort, comme en témoignent les battements de son cœur qui sont identiques au repos ou en vol. En une vie, il parcourra des millions de kilomètres.

La renaissance

© Naturagency
Les temps anciens furent difficiles pour les albatros. Tantôt porte-malheur, tantôt oiseaux d’espérance, parfois pêchés comme le rappelle l’insigne des anciens cap-horniers, et même éradiqués à certains endroits pour leurs plumes, les albatros à sourcils noirs ont surtout été les victimes collatérales de la pêche commerciale qui décimait environ 300 000 oiseaux de mer par an. Face à ce désastre, un accord sur la conservation des albatros et pétrels est entré en vigueur en 2004, regroupant 13 pays. Parallèlement, l’Albatros Task Force (ATF), un groupe de travail efficace dirigé par Bird Life International. L’ATF, en partenariat avec les professionnels de la pêche, a recherché des solutions pérennes, simples et abordables financièrement, afin de réduire la mortalité des albatros sans mettre en danger le métier des pêcheurs. Les longues lignes de palangres dotées d’hameçons, que les albatros ingéraient, sont dorénavant lestées plus fortement et mises à l’eau au plus près de la coque des bateaux pour mettre les hameçons hors de portée des albatros. Et les câbles de traction des filets et chaluts contre lesquels les oiseaux se blessaient, sont équipés de banderoles colorées qui effraient les oiseaux en flottant au vent. La pêche de nuit, moins favorable au vol des oiseaux, est privilégiée. Les résultats sont enthousiasmants puisque les pertes accidentelles d’oiseaux marins ont chuté de 85%. C’est grâce à ces mesures que les albatros à sourcils noirs ne sont plus considérés comme une espèce menacée…

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  • Kung Fu Panda 4, le passage de flambeau

Kung Fu Panda 4, le passage de flambeau

Depuis que Po a atteint le statut de guerrier dragon, son quotidien tient plus de la rock star que du guerrier. Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et le héros est nommé chef spirituel de la Vallée de la paix, ce qui suppose qu’il doit trouver un successeur au poste de guerrier dragon. Mais en bon hédoniste, Po ne compte pas laisser son rôle de guerrier dragon et la vallée de la paix peut bien attendre un petit peu pour avoir son chef spirituel. À moins qu’une menace venue d’une grande ville voisine ne vienne précipiter les choses…

De vieux ennemis

Cette menace est protéiforme, c’est la caméléone, une minuscule lézarde aux superpouvoirs. Cette rivale qui peut changer d’apparence autant de fois qu’il le désire, décide de faire revenir du royaume des morts les anciens adversaires de Po. Notamment Taï Lung, le puissant léopard des neiges, qui apparaît dans le film. Mais pourquoi fait-elle ça ? Afin de s’emparer de leur kung-fu, et devenir l’ennemi le plus puissant que Po n’ait jamais affronté.

Heureusement, le plus topissime des pandas n’est pas seul dans cette aventure. Zhen, une jeune renarde chapardeuse, est là pour l’épauler. Ce quatrième opus marque un tournant dans la franchise, avec le retour d’anciens antagonistes, les changements qui s’imposent à Po et l’introduction d’un nouveau personnage central… Ce duo haut en couleur parviendra-t-il à déjouer les plans machiavéliques du caméléon ? Pour le savoir, rendez-vous le 27 mars dans votre cinéma le plus proche.

Kung-fu panda 4, le 27 mars au cinéma

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  • La réintroduction du grand tétras fait débat dans les Vosges

La réintroduction du grand tétras fait débat dans les Vosges

Oiseau symbolique de l’air pur des massifs, le grand tétras est menacé de disparition totale dans les Vosges, entre réchauffement climatique et essor du tourisme, un scénario qui pousse des élus et le Parc naturel régional à vouloir réintroduire l’espèce, malgré des oppositions. 

Le grand tétras : une espèce en déclin

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La disparition du plus gros oiseau terrestre sauvage d’Europe inquiète : un projet développé par le Parc naturel régional (PNR) des Ballons des Vosges vise à « renforcer » la présence du grand tétras, en capturant des individus en Norvège, où ils prolifèrent, pour les translocaliser dans le massif vosgien. 

Une mission de réintroduction

Un projet validé en octobre par une délibération du Comité syndical du PNR des Ballons des Vosges, constitué de représentants de nombreuses communes, des conseils départementaux ou du Conseil régional. Une concertation publique, qui prévoyait des contributions à envoyer par courriel, a débuté le 4 mars. Elle prend fin dimanche et les observations émises par le public seront « prises en compte par la préfète des Vosges, autorité compétente pour l’autorisation de ce projet », selon la préfecture. Le porteur du projet met en avant « des actions permettant d’améliorer les conditions de l’habitat du grand tétras sur le massif », en plus de simples lâchers d’oiseaux, qui seraient insuffisants. Coût de l’opération, environ 200 000 euros par an, sur cinq ans, pour la réintroduction de 40 oiseaux sauvages adultes chaque année. Les premières captures sont prévues au printemps en Norvège. « La présence (du grand tétras) est une des dernières chances de préserver les milieux sauvages encore présents », indiquent dans un communiqué commun la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Alsace et Alsace Nature.

Un projet qui ne fait pas l’unanimité

Cependant, tout le monde ne soutient pas ce projet. L’association écologiste Vosges Nature Environnement a ainsi transmis aux autorités en charge de la consultation un avis « très défavorable » à la réintroduction. Elle pointe « un coût élevé, sans aucune garantie de réussite (…) pour une opération difficilement justifiable », les conditions de rétablissement de l’espèce n’étant « pas réunies ». 

Un environnement qui n’est plus adapté pour cet oiseau emblématique

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Pour que le grand tétras prolifère, il a besoin d’au moins six mois de neige par an et de calme. Des hivers longs de plus en plus rares dans les Vosges, où le calme est perturbé par le sur-tourisme. L’association Oiseaux-Nature a elle regretté un projet « avant tout politique. Les élus veulent à tout prix que l’oiseau emblème du massif vosgien reste présent dans leurs forêts ». Le grand tétras, ou grand coq de bruyère, est considéré comme « vulnérable » sur la liste rouge française des espèces menacées et sa chasse est interdite en France pour cinq ans depuis 2022. Michel Munier, spécialiste du grand tétras, qu’il observe depuis 50 ans dans les Vosges mais aussi dans les pays nordiques où le climat est plus favorable à l’espèce, dit à l’AFP ne pas comprendre cette volonté réintroduction. Quand il les a observés en Norvège, en 2019, il a vu « une espèce libre, qui paradait, dans des conditions optimales pour vivre ». Leur réintroduction dans les Vosges entraînerait « la souffrance » de les arracher de leur habitat, où ils seront « capturés et subiront un stress incroyable ».

Un risque d’échec important

L’an passé, le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) du Grand Est avait également émis un avis défavorable au projet initial, depuis retravaillé. Selon le CSRPN, la population du grand tétras « peut être considérée comme virtuellement éteinte puisque cinq ou six individus sont encore recensés en 2022 sur l’ensemble du massif vosgien, dont deux à quatre individus sur un même site », contre une quarantaine en 2015. Le conseil scientifique du PNR des Ballons des Vosges avait lui aussi alerté sur « le risque d’échec très important ». Selon des modélisations réalisées par les porteurs du projet, l’opération « peut dans tous les cas permettre de gagner du temps pour la sauvegarde de la population du grand tétras du massif des Vosges ». Pour Michel Munier, la réintroduction « marchera tant qu’on en remettra », mais le nombre d’individus n’augmentera pas. « La biodiversité, ce n’est pas ça ». Passionnés et associations opposés au projet plaident plutôt pour un travail sur les conditions d’habitat de la faune toujours présente, alors que l’augmentation du tourisme a déjà « des effets directs et indirects sur la biodiversité dans toutes ses déclinaisons », rappelle Vosges Nature Environnement.

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  • Le meilleur ami de l’homme comprend certains mots selon une étude

Le meilleur ami de l’homme comprend certains mots selon une étude

Nos chiens peuvent-ils comprendre les mots que nous employons ? Une nouvelle étude sur les ondes cérébrales, publiée vendredi dans Current Biology, suggère que le fait d’entendre le nom de leurs jouets préférés active chez eux la mémoire des objets auxquels ils sont associés. « Cela nous montre que ce n’est pas une faculté simplement humaine », se réjouit la co-autrice de l’enquête Lilla Magyari, chercheuse à l’université Loránd-Eötvös en Hongrie.

Une facultée difficile à prouver

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La question de savoir si les chiens comprennent les mots ou une situation, tels que le ton employé ou un contexte particulier, a longtemps été en suspens et la science n’a pas été en mesure d’apporter de réponses claires. Par le passé, plusieurs tests en laboratoire ont démontré que les chiens, à quelques exceptions près, ne sont pas capables de ramener des objets seulement après avoir entendu leurs noms. Pour de nombreux experts, ce n’est alors pas vraiment ce que nous leur disons mais la manière et le moment où nous le faisons qui les stimulent. Par exemple, demander d’aller « chercher le bâton » et voir son chien revenir avec le bout de bois ne prouve pas que son chien connaisse la signification du mot « bâton ».

“14 chiens » sur 18 

Pour cette nouvelle étude, Lilla Magyari et ses collègues ont utilisé une technique d’imagerie cérébrale non invasive sur 18 chiens. A l’aide d’électrodes posées sur leurs crânes, ils ont enregistré leur activité cérébrale. Les maîtres donnaient alors les mots correspondant à des jouets qu’ils connaissaient pour ensuite leur montrer soit l’objet correspondant soit un objet différent. Après analyse, l’équipe de chercheurs a découvert des schémas différents dans le cerveau lorsque le maître montrait l’objet correspondant ou non. Ce type d’expérience, utilisée depuis des décennies sur des humains est considéré comme une preuve de compréhension du sens et a également l’avantage de ne pas demander à un chien de rapporter l’objet pour prouver ses connaissances. « Nous avons trouvé ce résultat chez 14 chiens », indique à l’AFP la co-autrice de l’étude Marianna Boros. Ce qui montre que ce résultat n’est pas seulement le fait de « quelques chiens exceptionnels ». Même les quatre qui ont « échoué » ont peut-être simplement été testés sur les mauvais mots, ajoute-t-elle. L’aptitude des chiens à rapporter un jouet spécifique après en avoir entendu le nom était auparavant considéré comme un don, explique à l’AFP Holly Root-Gutteridge, spécialiste du comportement des chiens à l’université de Lincoln, en Angleterre.

« Réponse cérébrale »

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Par exemple, les célèbres borders collies Chaser et Rico pouvaient retrouver des jouets dans une large pile juste en entendant leurs noms. Pour la chercheuse, la nouvelle étude « montre que nombreux chiens apprennent le nom des objets en termes de réponse cérébrale même s’ils ne le montrent pas dans leurs comportements »

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  • Le russkiy toy : un clown aristocratique

Le russkiy toy : un clown aristocratique

Au début du vingtième siècle, le toy terrier anglais faisait fureur en Russie. Néanmoins, les effectifs chutèrent drastiquement après 1929 et il fallut attendre le milieu des années 50 pour que la race renaisse de ses cendres. Suite à divers croisements très sélectifs, notamment avec des sujets porteurs de franges au niveau des oreilles et des membres, une nouvelle race fut créée sous le nom de « russkiy toy ».

© Labat/Arioko
En France comme dans son pays d’origine, le « petit chien russe » existe en deux variétés – à poil long ou à poil lisse – et grimpe chaque année un peu plus dans les statistiques du LOF. Pour Aline Koutcherov, fondatrice de l’élevage des Poupées Russes (Val-de-Marne), ce succès est mérité : « Ce tout petit chien, qui pèse 2 kilos en moyenne, est plein de qualités ! Il s’adapte à tout, il est très intelligent, il ne nécessite quasiment pas de toilettage… Et comme c’est une race nouvelle, sans problèmes génétiques, il n’a pas de soucis de santé et vit longtemps. »  

Il ne craint pas le froid mais, par fortes chaleurs, il se déshydrate vite.

Bien qu’elle réside en France depuis plus de trente ans, Aline est allée chercher ses premiers reproducteurs en Russie, en 2009 : « J’ai choisi le meilleur élevage, celui qui ne travaille pas seulement sur la beauté, mais aussi sur le comportement. Pour moi, c’est essentiel. » Désireuse de trouver des maîtres qui correspondent aux besoins de la race, Aline soutient haut et fort, avec son bel accent russe, que « le russkiy toy n’est pas un chien-jouet ! D’ailleurs, je ne le recommande pas pour les enfants de moins de cinq ans. Il est un peu plus tonique et plus sportif que les épagneuls nains, on en trouve d’ailleurs en agility. A la maison, il essaye de monter partout et peut sauter très haut. A l’extérieur, il suit son maître en balade sur plusieurs kilomètres sans être porté. Il ne craint ni le froid, ni la neige, en revanche il faut faire attention en cas de fortes chaleurs, car il se déshydrate vite. »

Un contraste saisissant

© Labat/Arioko
Frédérique Appert, qui en est à son deuxième russkiy, confirme le contraste saisissant entre son format miniature et ses capacités : « Ma fille et moi sommes parties une semaine en Savoie, les chiens ont crapahuté toute la journée avec nous sur les sentiers. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce ne sont pas du tout des chiens de canapé ! »

Frédérique a découvert la race par hasard, lors d’une visite au Salon de l’agriculture avec sa fille de sept ans : « Ketline et moi avons craqué sur l’adorable bouille aux grandes oreilles d’un russkiy toy. A l’époque, nous avions déjà deux gros chiens – un hovawart et un flat coated retriever. Mais tout s’est très bien passé. »

Que ce soit avec Liana, aujourd’hui disparue, ou Océan, son mâle actuel de 6 ans, Frédérique n’a jamais regretté son choix : « Le russkiy toy est un clown, un petit chien qui se prend pour un grand. Il communique énormément, il est très câlin, pot-de-colle et sociable. »

Heureusement, vu qu’Océan doit partager sa maison avec un berger des Shetlands, un épagneul nain papillon, deux perroquets et plusieurs perruches ! « Je laisse voler mes oiseaux dans la pièce à vivre, tout le monde cohabite dans une joyeuse ambiance, confie cette grande amoureuse des animaux. Bien sûr, à son arrivée, il a fallu éduquer Océan à ne pas les gnaquer ; mais cela s’est fait tout seul car le russkiy toy est ultra intelligent et apprend très vite. Pour moi, c’est la race zéro contrainte ! »

Prix : 1300 à 2000 €

Club francais de l’épagneul nain continental & du russkiy toy

22 bis, rue Arago

93230 Romainville

Tél. : 06 82 11 45 13

cfencrt.com/

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