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Adoption : Comment créer le lien ?

La désillusion peut arriver très vite. Alors que vous imaginiez votre animal affectueux, il se révèle très indépendant, là où vous le voyiez aventurier, il se montre plutôt apeuré… Le nouveau compagnon ne correspond pas systématiquement aux attentes de son ‘parent’. Il y a en effet un monde entre l’animal fantasmé et celui en chair, en os et en coussinets qui arrive avec une personnalité et des comportements qu’on n’avait pas imaginés. Pour autant, peut-on vraiment demander à nos amis à quatre pattes d’être parfaits ? Ne pouvons-nous pas les aimer pour ce qu’ils sont vraiment avec leurs grandes qualités et leurs petits défauts ? Ce qui est essentiel, c’est la qualité de la relation que l’on noue avec eux : « Elle sera forcément différente de celle qu’on a idéalisée, mais ça ne veut pas dire qu’elle sera moins satisfaisante », assure Anne-Claire Chauvancy, la présidente d’Action protection animale. Il faut juste se laisser une chance d’aimer son compagnon, et à lui, la chance de montrer qui il est ! »

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Ce lien peut même dépasser les espérances, à condition de lui permettre de s’installer. Car les plus belles histoires s’épanouissent sur la durée : « L’important, c’est d’instaurer une confiance réciproque. Et ça ne se construit pas en un jour, estime la professionnelle. On doit garder en tête que l’animal ne sera pas « comme on veut » tout de suite. Il doit s’habituer aux nouvelles personnes de son foyer, à des nouvelles règles de vie. Il a besoin de temps pour s’acclimater. » Selon son tempérament, sa sensibilité et son adaptabilité, le délai sera plus ou moins long. Mais quelques semaines lui seront nécessaires pour prendre ses marques, et quelques mois pour révéler sa personnalité. En attendant, il faut faire preuve de tolérance, de patience et observer quelques règles fondamentales…

Laisser à l’animal l’initiative des premiers contacts

La première, c’est de ne surtout pas forcer le contact. Parfois perdue voire effrayée dans un nouvel environnement, la boule de poils aura tendance à s’isoler : « C’est parfaitement naturel car elle doit comprendre qu’elle ne craint rien avec son « humain » avant de venir à lui », explique Anne-Claire Chauvancy. Une démarche qui ne doit pas être contrainte : « On a tendance à se rapprocher de l’animal pour le rassurer en lui parlant, abonde Sandie Decortiat, comportementaliste félin et directrice d’Educhateur France. Mais pour un chat qui ne nous connaît pas, on ressemble à un dinosaure, une grosse bestiole qu’il ne comprend pas. C’est donc très stressant ! » La solution ? Donner à son compagnon espace et tranquillité jusqu’à ce qu’il prenne l’initiative de se rapprocher : « Cela peut sembler long, mais c’est le gage d’une bonne relation pour le reste de sa vie ! » estime la spécialiste.

Les premiers jours, il est conseillé de laisser son compagnon découvrir le foyer et ses divers habitants à son rythme, surtout si c’est un chat : « On l’installe par exemple d’abord dans une petite pièce et une fois qu’il a tout exploré et déposé son odeur, on lui donne accès à d’autres endroits  ». On peut ensuite graduellement le présenter aux autres matous et toutous de la famille, en utilisant des techniques de conditionnement positif : « Au moment de donner à manger au nouveau chat, on ouvre la porte pour qu’il voie l’animal résident. On créée ainsi une association positive. Et on procède par étape jusqu’à ce qu’ils puissent se côtoyer», détaille Sandie Decortiat. Même principe pour les chiens, qui cohabiteront à terme avec tous les membres du foyer.

Apprendre à connaître son compagnon… et le respecter

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Si les animaux ont beaucoup de choses à assimiler à leur arrivée, il en de même pour leurs maîtres, qui doivent apprendre à les connaître : « Comme avec une personne étrangère dont on ne parle pas la langue, il faut observer son animal pour essayer de le décrypter et répondre à ses besoins », développe Anne-Claire Chauvancy. Le langage corporel des chats et des chiens renseigne sur leur état émotionnel. Savoir le lire permet d’ajuster son propre comportement et éviter des réactions indésirables, comme des griffures ou des morsures : « On parle beaucoup de consentement, surtout chez le chat. Après le #meetoo, c’est un peu le #matou ! » plaisante Sandie Decortiat. Plus on respecte ce qu’il veut nous faire comprendre, plus la relation sera bonne. A l’inverse, si on ne l’écoute pas quand il nous dit « stop », cela peut la briser. » Il est donc très important de les enseigner aux enfants, afin qu’ils respectent leur compagnon et reçoivent en retour leur affection. C’est particulièrement le cas avec les animaux qui ont été maltraités : « Ils ont peur des hommes, d’être manipulés ou attrapés, éclaire Anne-Claire Chauvancy. Le premier conseil, c’est donc de leur ficher la paix, le temps qu’ils comprennent qu’ils peuvent rester à côté de vous sans être touchés », explique-t-elle. Commence ensuite un processus de « désensibilisation » pour restaurer la confiance : « Ce qui fonctionne très bien, c’est la nourriture, qui est le chemin du cœur pour les animaux. Au début, il sera méfiant, mais petit à petit, il associera l’humain au côté positif de la friandise et se rapprochera ».

Être indulgent avec lui et avec soi

Il arrive cependant que malgré tous les efforts, l’animal peine à s’adapter. Les raisons sont multiples. Après être né dans un élevage, souvent en milieu rural, les chiens qui arrivent en ville se trouvent dépassés par les stimulations urbaines. De la même façon, les chats qui ont vécu en liberté s’acclimatent mal à la captivité d’un petit appartement. Ces animaux peuvent alors rester craintifs et accumuler les « bêtises » : « Pour certains adoptants, c’est dur émotionnellement car ils pensent que leur compagnon ne les aime pas », témoigne Sandie Decortiat. Ils culpabilisent d’avoir échoué à l’éduquer et à le mettre en confiance : « Il faut être indulgent avec soi. On fait tous des erreurs et ce n’est pas grave, rassure Anne-Claire Chauvancy. Ce qui compte, c’est de s’en rendre compte et d’essayer de changer les choses », quitte à se faire aider par un spécialiste du comportement (voir encadré), « Évidemment, il ne faut pas crier sur l’animal, ça n’a jamais mené à rien. La clé, c’est juste la patience ». La relation finit dans la plupart des cas par évoluer, au gré du temps et des aléas de la vie. En avançant dans l’âge, les jeunes animaux affirment leur tempérament, parfois pour le meilleur. D’autres « se débloquent du jour au lendemain », affirme la présidente d’Action protection animale. L’un des facteurs du changement ? La maladie ! « Quand on soigne un animal, on gagne immédiatement sa confiance. » C’est elle, et elle seule, qui signe alors définitivement une adoption réussie et le début d’une relation harmonieuse avec son compagnon… devenu à ses yeux parfait. Car finalement, l’animal idéal est toujours celui qu’on a appris à connaître, à comprendre… et à aimer !

Quand doit-on se faire accompagner ?

Faire appel à un spécialiste du comportement avant même d’accueillir son animal permet d’éviter les problèmes futurs en acquérant tout de suite les bons réflexes : « L’idéal, c’est de pouvoir intervenir avant l’adoption pour guider les familles dans le choix de l’animal, dans la façon d’aménager l’intérieur… », pointe Brunilde Ract-Madoux, éthologue et consultante en comportement du chat*. Pour un jeune chien, le club canin est une option qui permet d’apprendre autant qu’on apprend à son animal et de profiter des expériences (bonnes ou mauvaises) d’autres propriétaires. C’est aussi s’intégrer dans une communauté pour organiser des sorties qui continueront de sociabiliser votre animal. Et quand ça va mal ou que la relation s’altère, l’aide d’un professionnel est parfois indispensable : « Tout changement de comportement doit alerter, prévient l’éthologue. Il faut d’abord consulter le vétérinaire pour écarter toute pathologie. Ensuite, on peut se tourner vers un comportementaliste pour avoir des conseils spécifiques. » Et poursuivre l’aventure commune…

Sarah Jeannin : « Il faut se montrer tolérant le temps que l’animal s’adapte »

© D.R.

30 M : Quel est le plus important pour créer une belle relation avec son compagnon ?

S.J : Passer du temps avec lui ! D’abord pour identifier ses préférences car c’est un individu qui a des goûts propres. En l’observant, on saura quel type de nourriture ou de jouet il aime, avec quelle litière il se sent le plus à l’aise, s’il apprécie de socialiser avec ses congénères ou non, etc. Partager avec lui des activités – balades en forêt pour le stimuler sensoriellement, vélo, course à pied pour lui permettre de se dépenser – contribue ensuite à développer le lien. Mais on peut aussi être simplement présent et se reposer à ses côtés.

Quelles sont les astuces pour le mettre en confiance à son arrivée ?

Quand il n’est familiarisé avec les lieux, un animal peut se montrer craintif et sursauter au moindre bruit. La première chose, c’est donc de rester calme, dans sa voix et ses gestes, pour ne pas l’effrayer. Ensuite, surtout si c’est un bébé, il ne faut pas le laisser tout seul en détresse pendant la nuit, mais lui proposer un endroit douillet proche de soi. La nourriture et le jeu sont de très bons moyens de tisser un lien émotionnel. On ne doit donc pas hésiter à lui offrir des friandises et jouer avec lui pour le détendre et l’apaiser. Surtout, il faut se montrer tolérant et lui laisser faire des erreurs le temps qu’il s’adapte. Une fois qu’il est en confiance, on peut progressivement poser un cadre de façon bienveillante, en lui indiquant ce qu’il est possible de faire ou de ne pas faire.

On impose beaucoup de règles à son compagnon. Comment lui offrir des espaces de liberté pour équilibrer et renforcer le lien ?

Pour les chiens, ça passe par leur proposer un nouvel environnement pour les balades, leur laisser en choisir les horaires et/ou l’itinéraire, et les autoriser à interagir ou pas, avec des congénères. A la maison, on peut offrir plusieurs zones de couchage selon qu’ils préfèrent rester tranquille dans une pièce à part ou avec la famille dans le salon. S’agissant des chats, si on ne veut pas les laisser sortir librement, on doit leur aménager des plateformes en hauteur afin qu’ils ne s’ennuient pas et puissent se déplacer dans les trois dimensions, installer des griffoirs et utiliser des systèmes ludiques de distribution de nourriture.

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  • Jill Biden publie un livre pour enfants sur la chatte de la Maison-Blanche

Jill Biden publie un livre pour enfants sur la chatte de la Maison-Blanche

Publié en juin, « Willow, the White House cat » sortira quelques mois avant que le président américain Joe Biden ne soit confronté à un âpre combat politique pour sa réélection face à Donald Trump. « Alors que Willow passe d’une pièce à l’autre, explorant l’histoire de sa nouvelle maison, elle apprend rapidement à connaître toutes les personnes incroyables qui font fonctionner la Maison du peuple« , a déclaré Jill Biden dans un communiqué publié par l’éditeur Simon and Schuster.

« Œil de chat »

Le livre permettra de voir « l’adresse la plus connue des États-Unis » à travers « un œil de chat« . Jill Biden a coécrit le livre avec l’autrice Alyssa Satin Capucilli et les illustrations ont été réalisées par Kate Berube, ont précisé les éditeurs. La Maison-Blanche a une longue tradition d’animaux de compagnie, même si les chats sont plus rares et nombreux ont été au centre d’ambitions littéraires.

Les Premières dames Hillary Clinton et Barbara Bush ont toutes les deux écrit un livre sur leurs animaux. Donald Trump, prédécesseur de Joe Biden, a été l’un des rares présidents à ne pas avoir d’animaux de compagnie à la Maison-Blanche.

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  • Le roi des Maoris veut que les baleines aient les mêmes droits que les humains

Le roi des Maoris veut que les baleines aient les mêmes droits que les humains

Kiingi Tuheitia Pootatau te Wherowhero VII a appelé à ce que les cétacés se voient notamment reconnus le droit à vivre dans un environnement sain, afin de permettre une restauration de leurs effectifs. « Le chant de nos ancêtres s’est affaibli et leur habitat est menacé, c’est la raison pour laquelle nous devons agir maintenant« , a déclaré le roi Tuheitia dans un communiqué.

En 2017, la Nouvelle-Zélande avait doté d’une personnalité juridique le mont Taranaki et le fleuve Whanganui, considérés par les Maoris comme leurs ancêtres et qui revêtent pour eux une importance spirituelle particulière. Ce statut a, depuis, été invoqué pour ralentir ou annuler plusieurs projets de développement et pour imposer à leurs acteurs des consultations des populations locales.

« Les baleines jouent un rôle vital »

Les Maoris, un peuple polynésien autochtone, représentent 17% de la population néo-zélandaise, soit environ 900.000 personnes. La rare intervention du roi Tuheitia, également signée par le chef tribal des îles Cook, Travel Tou Ariki, plaide également pour une meilleure prise en compte des connaissances des peuples autochtones par la science, en vue d’une « approche plus holistique » de la protection des baleines.

« Nous ne pouvons plus fermer les yeux« , a déclaré le grand chef Travel Tou Ariki. « Les baleines jouent un rôle vital pour la santé de l’ensemble de notre écosystème océanique. Leur déclin perturbe l’équilibre délicat qui soutient toute vie dans Te Moana (la mer, ndlr)« .

« Nous devons agir de toute urgence pour protéger ces créatures magnifiques avant qu’il ne soit trop tard« , a-t-il insisté. Six des 13 espèces de baleines sont classées comme « en danger » d’extinction ou vulnérables, selon l’ONG environnementale WWF.

À lire aussi : Vagues de chaleur marine : une menace pour les baleines à bosses ?
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  • Les animaux des cavernes : dans l’obscurité des grottes

Les animaux des cavernes : dans l’obscurité des grottes

Les reines des grottes

Les chauves-souris sont certainement les premiers animaux auxquels on pense à propos de la vie dans les grottes. Pour autant la plupart des espèces ne passent pas toute l’année au fin fond des cavernes. Celles-ci ne constituent souvent que leur lieu d’hivernage, comme c’est le cas pour les murins, les grands rhinolophes ou les pipistrelles qui, pendant les journées d’été, préfèrent les combles des maisons ou le creux des arbres. Le minioptère de Schreibers qui est strictement cavernicole dort dans les grottes tout au long de l’année. Mais pas les mêmes ! Il migre de manière saisonnière entre ses gîtes d’hiver et ses résidences d’été. Il peut également occuper des carrières ou des mines désaffectées.

Protée, le mini-dragon

Cousin de la salamandre et des tritons, le protée, dont le corps mesure entre 25 et 32 cm, ne vit que dans quelques grottes de Slovénie, d’Italie et de Croatie où il fréquente les eaux souterraines. Comme de nombreux animaux qui n’ont pas à se protéger du soleil, sa peau ne présente aucune pigmentation, elle est donc rose et presque translucide. Vivant dans les zones sombres, il est complètement aveugle. Ses autres sens sont en revanche très affûtés : son odorat est hypersensible, il capte les ondes sonores, les vibrations du sol, et les champs magnétiques. Chasseur efficace, il se nourrit des petits habitants des grottes. Ce qui fascine les scientifiques est que, toute sa vie, il reste à l’état de larve, qu’il n’est capable de se reproduire que vers l’âge de 15 ans et qu’il peut vivre plus de 100 ans.

Le guacharo, un oiseau de nuit

Si de nombreux oiseaux profitent de l’entrée des grottes pour construire leur nid, seul le guacharo des cavernes passe une partie de sa vie à l’intérieur. Il se reproduit dans l’obscurité totale au milieu de colonies pouvant regrouper jusqu’à 10 000 individus.

Il passe sa journée posé sur son nid ou perché sur les corniches rocheuses et se réveille juste avant le crépuscule. Comme les chauves-souris, il utilise un sonar pour se diriger dans le noir. Durant la nuit, sa vision perçante et son odorat

lui permettent de trouver sa nourriture, composée uniquement des fruits qu’il gobe entiers.

Des cousins très éloignés

Il existe plusieurs espèces de poissons cavernicoles. L’une des plus étudiées est l’Astyanax mexicanus. Cette espèce passionne les scientifiques car elle existe sous deux formes : la première vit dans les ruisseaux et ressemble à un poisson « normal », la seconde vit dans les grottes.

Sa peau est albinos et il n’a pas d’yeux, mais ses organes sont plus sensibles aux vibrations, au goût et à la pression de l’eau que ceux de son cousin des ruisseaux. Leur comportement diffère également. Le poisson de surface passe environ le quart de la journée à dormir, tandis que celui vivant dans les grottes dort à peine une heure par jour. Car les milieux souterrains sont pauvres en nourriture. Il a donc besoin de passer plus de temps à la chercher.

Trouvaille

En 2015, le premier poisson cavernicole en Europe a été découvert en Allemagne, c’est un proche parent des loches. En 2019, Neolissochilus pnar, le plus grand poisson des cavernes, a été découvert en Inde. Il mesure 40 cm de long.

A la loupe

Le crustacé des grottes le plus commun en Europe est Niphargus. Mesurant entre 4 à 10 mm, on ne peut l’observer qu’avec une loupe ou un microscope. Toutefois, en éclairant une petite zone d’un lac souterrain avec une lampe, on peut en apercevoir sous forme de petits « éclairs » dans l’eau. Le niphargus peut survivre plus de 200 jours sans manger et rester 6 mois hors de l’eau mais dans une zone humide. En revanche, exposé à la lumière, il meurt en quelques jours. 

Insectes des cavernes

Araignées, mille-pattes, iules, collemboles ou coléoptères, les grottes grouillent de plusieurs espèces d’insectes, d’arachnides et autres petites bestioles. Certaines sont minuscules et invisibles à l’œil nu, mais d’autres sont plus impressionnantes. Découverte en 2009, Sinopoda scurion est une araignée dont la longueur totale (pattes incluses) peut atteindre 6 cm ! Toute blanche, elle ne possède pas d’yeux, ce qui est rare chez les araignées qui peuvent en compter 8.

Un festin de caca

Dans les grottes, où il fait toujours sombre, aucune plante ne pousse. Les animaux qui y vivent sont donc tous carnivores ou détritivores, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent de déchets. Parmi ces déchets se trouvent toutes les matières mortes, comme les feuilles ou les cadavres transportés par les eaux qui ruissellent dans les cavernes. Mais, là où vivent les chauves-souris, il existe une autre source alimentaire très importante : le guano, c’est-à-dire leur caca. De petites bêtes se sont spécialisées dans cet habitat particulier qui peut former des monticules. On a même découvert que les espèces actives à la surface des couches de guano sont différentes de celles qui y vivent plus profondément.

L’ours des cavernes : l’ex-roi des lieux

Comme son cousin actuel, l’ours des cavernes hibernait durant la saison froide. Nombre d’entre eux se réfugiaient alors dans des grottes où la température est constante. Il n’était cependant pas rare que l’ours meure pendant l’hibernation par manque de réserves. En France, plus de 4040 ossements d’ours des cavernes ont été mis au jour dans la grotte Chauvet. Les scientifiques y ont aussi découvert environ 300 bauges (lits creusés dans le sol), des empreintes de leurs pas et des griffades le long des parois. La grotte Chauvet est aussi célèbre pour ses peintures préhistoriques où 13 ours sont représentés. Bien qu’appartenant à l’ordre des carnivores, cet ours qui mesurait 3 mètres quand il était dressé sur ses pattes avait un régime alimentaire omnivore, voire totalement herbivore.

À lire aussi : Une nuit dédiée aux chauves-souris
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Nouveau décès d’une orque au Marineland d’Antibes

Cinq mois après la mort de Moana, une nouvelle orque, Inouk, mâle de 25 ans, est décédée au Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes), a annoncé le parc animalier jeudi. Un événement qui devrait relancer le débat sur le sort des dernières orques en captivité en France. 

Deux décès d’orques survenus en à peine quelques mois

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Une autopsie doit être réalisée dans les prochains jours et la reprise des spectacles des orques, prévue samedi, est reportée, a précisé le parc zoologique dans un communiqué. Après la mort de Moana en octobre, il avait fallu des mois d’autopsies et d’analyses pour conclure début février qu’une « septicémie bactérienne aiguë qui survient naturellement dans la nature » avait emporté l’orque de 12 ans, selon le zoo.

L’état des cétacés remis en question

Quelques semaines avant ce premier décès, la justice française avait exigé une expertise sur l’état de santé d’Inouk et Moana, jugé « piteux » par One Voice, une association de défense des animaux. Il ne reste donc désormais plus au Marineland que Wikie (22 ans) et Keijo (10 ans). Inouk était le frère de Wikie et Moana son fils, tout comme Keijo. Tous sont nés à Antibes. Plusieurs associations de défense des animaux se sont régulièrement inquiétées de leur sort, alors que les spectacles de cétacés seront interdits à partir de décembre 2026 en application d’une loi de 2021 contre la maltraitance animale. 

Un avenir incertain pour les orques du Marineland

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Un exercice grandeur nature avait été mené en janvier pour préparer leur départ, même si le zoo n’a jamais communiqué sur les destinations possibles. One Voice milite de longue date pour que ces orques soient accueillies dans un sanctuaire marin et non envoyées dans un pays moins protecteur où elles continueraient à participer à des spectacles. Mais le zoo fait valoir que la France n’a pas créé de tel sanctuaire. En janvier, la justice avait ordonné au Marineland de garder ses orques au moins quatre mois, jusqu’à la remise du rapport d’expertise définitif sur leur santé. Ouvert en 1970, le parc Marineland d’Antibes indique accueillir en moyenne 750 000 visiteurs par an.

À lire aussi : Les orques du Marineland vont-elles être transférées au Japon ?
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  • Accueil des animaux dans les Ehpad : le Sénat adopte la loi

Accueil des animaux dans les Ehpad : le Sénat adopte la loi

Lors d’un ultime vote au Sénat, le Parlement a définitivement adopté mercredi une loi pour le « bien-vieillir », sans masquer ses inquiétudes sur l’avenir du secteur de l’autonomie, toujours privé d’une loi de programmation financière sur le grand âge pourtant promise de longue date. La proposition de loi portant « mesures pour bâtir la société du bien-vieillir et de l’autonomie » est arrivée au bout d’un long chemin parlementaire : après l’Assemblée nationale la semaine passée, le Sénat l’a approuvée très largement, malgré l’abstention des socialistes et des écologistes et l’opposition des communistes.

Des animaux qui feront leur entrée dans les Ehpad

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Le texte prévoit la création d’un service départemental de l’autonomie, un « guichet unique » pour « décloisonner » les politiques en faveur des personnes âgées et en situation de handicap, et instaure une instance départementale de signalement des cas de maltraitance. Le droit pour les résidents en Ehpad d’accueillir leur animal de compagnie apparaît également dans cette loi, sous réserve que ces résidents soient en capacité d’en « assurer les besoins physiologiques, comportementaux et médicaux« .

À lire aussi : Accueil des animaux en Ehpad : un accord trouvé par les parlementaires
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  • L’animal de la famille est mort, comment l’annoncer aux enfants ?

L’animal de la famille est mort, comment l’annoncer aux enfants ?

L’espérance de vie des chats et des chiens ne dépassant qu’en de rares cas les 20 ans, chaque propriétaire doit s’attendre à voir son animal partir un jour. Une étape difficile pour les enfants, car les animaux sont des compagnons de jeu, des confidents, avec lesquels ils ont grandi. En outre, pour eux, c’est souvent une première confrontation avec la mort et son aspect irréversible…

L’honnêteté et le dialogue

C’est pourquoi, il est préférable de jouer la carte de l’honnêteté, “« Il s’est enfuit » ou « Il a trouvé un autre foyer », risquent de blesser davantage l’enfant qui va se sentir abandonné, ou s’inquiéter pour l’animal”, préconise Sarah Jeannin, psychologue clinicienne et docteure en Éthologie. Certains enfants peuvent demander des détails sur la manière dont leur animal est décédé, dans ce cas, il est préférable d’en parler avec des mots adaptés à leur âge afin qu’ils comprennent ce qu’il s’est passé, “il ne faut pas non plus tomber dans le morbide”, avertit la psychologue.

Si l’animal est vieux, malade, et qu’il va mourir prochainement, là encore, soyez franc et parlez-en avec votre enfant. Dans ces moments difficiles, le dialogue est essentiel, “Le vétérinaire ou les parents peuvent expliquer pourquoi l’animal va mourir. Qu’en mourant il ne souffre plus”, explique Sarah Jeannin. Le concept de la mort étant difficile à saisir pour les jeunes enfants, il est possible, si la vue du corps n’est pas trop impressionnante, que l’enfant constate que l’animal est décédé. L’éthologue met en garde, “mais bien-sûr il ne faut jamais lui imposer cette épreuve s’il ne le souhaite pas”.

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“Prendre le temps de sa peine”

Puis vient le deuil. Dans cette période délicate, il est important d’expliquer à l’enfant que son chagrin est normal. En tant qu’adulte, vous n’avez pas à cacher votre tristesse, “Le fait d’exprimer vos propres émotions, de pleurer devant votre enfant, va l’aider à comprendre que cette peine est légitime et que vous partagez cette émotion”, préconise la spécialiste.

La symbolique est importante lors d’un décès et des objets peuvent aider l’enfant à laisser l’animal partir. Sarah Jeannin conseille de “demander au vétérinaire un moulage de ses empreintes avec du plâtre à prise rapide, ou conserver une petite touffe de poils, ce qui permet de repartir de la clinique avec un souvenir de son animal, sans avoir le sentiment de l’abandonner totalement”. Il est possible de créer un lieu de recueillement à l’endroit où l’animal est enterré.

Il est déconseillé de précipiter l’adoption d’un nouvel animal, car tous ont un caractère différent et le nouvel arrivant pourrait-être comparé à celui décédé. Sarah Jeannin préconise d’attendre un peu, “le deuil ne doit pas passer ni trop vite ni trop lentement, il faut prendre le temps de sa peine”.

À lire aussi : Jusqu’à ce que la mort les sépare 
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  • Réussir son adoption : Comment faire de son rêve une réalité ?

Réussir son adoption : Comment faire de son rêve une réalité ?

Accueillir un animal est une merveilleuse aventure, qui promet beaucoup de bonheur au bout du chemin. De quoi faire rêver les futurs adoptants qui décident de l’emprunter, imaginant un coup de foudre comme préalable à une longue histoire d’amour et d’amitié. Mais les contes de fées, fussent-ils peuplés de boules de poils, n’existent souvent que dans les livres. Et le compagnonnage ne débute pas toujours sous ces auspices idéalisés. « Au départ, je n’avais pas d’affinités avec ma chienne Guess, un berger allemand, témoigne Nathalie, infirmière de 50 ans en Aveyron, qui compte quatre chiens dans son foyer. Entre nous, c’était compliqué, elle ne m’écoutait pas et ne correspondait pas à ce que j’espérais. »

Une relation à construire avec l’animal

La déception peut en effet être cruelle quand les (trop grandes ?) attentes ne collent pas à la réalité. Pourtant, rien n’est jamais perdu. Il est toujours possible de construire une formidable relation, source de bien-être et de joie partagés. Mais il faut du temps pour nouer un tel lien, fondé sur le respect et la compréhension. Il sera d’autant plus fort qu’avant de franchir le cap de l’adoption et de choisir un animal, on aura réfléchi sur nos besoins et sur les siens, mais aussi sur nos responsabilités : adopter signifie s’engager émotionnellement et matériellement pour de nombreuses années. Parfois pour le pire, mais heureusement aussi souvent pour le meilleur : « Au fil des mois, je me suis aperçue que Guess n’avait qu’un but : me faire plaisir. Aujourd’hui, elle a 15 ans et nous sommes extrêmement complices. Je l’aime follement. » A force de patience, le rêve de Nathalie s’est finalement concrétisé.

Vous souhaitez réaliser le vôtre ? Suivez notre guide pour écrire avec votre ami à quatre pattes une belle histoire… qui se finit bien.

À lire aussi : Adopter son premier chien : du fantasme à la réalité
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  • Ouganda : la population de lions a chuté de 45% en près de 20 ans

Ouganda : la population de lions a chuté de 45% en près de 20 ans

Le ministre Tom Butime s’est en revanche réjoui que d’autres espèces voient leur nombre augmenter, comme les gorilles, passés de 302 au début des années 2000 à 459 en 2022. « Les lions ont fortement décliné en raison de représailles meurtrières, résultant de conflits entre l’homme et la faune. Le nombre de lions est passé d’un pic de 493 en 2014 à 275 lions en 2023 », a-t-il déclaré lors de la présentation d’un rapport sur le tourisme dans ce pays d’Afrique de l’Est réputé pour abriter l’une des plus grandes biodiversités au monde.

Des bouteilles de poison

La majorité des lions du pays (224) se trouvent dans le parc de Murchison Falls. Il n’en reste plus que 39 dans le parc Queen Elizabeth, où les lions sont connus pour leur capacité inhabituelle à grimper aux arbres. De nombreux cas d’empoisonnement ont été rapportés ces dernières années dans ce parc (9 en 2022, 6 en 2021, 11 en 2018…). Les enquêtes ont rarement permis d’identifier les auteurs et peu de poursuites ont abouti.

Ces pratiques d’empoisonnement sont parfois mises en œuvre par des éleveurs en réponse à des attaques menées sur leur bétail, mais certaines relèvent aussi du braconnage. En 2021, l’arrestation de quatre braconniers avait permis de découvrir les têtes décapitées de quatre lions et des membres, ainsi que des bouteilles de poison, des lances, une machette et un filet de chasse.

D’autres chiffres encourageants

Dans un rapport l’an dernier, le gouvernement avait déjà alerté sur les menaces pesant sur les lions et les chimpanzés dans le pays, qui a en revanche vu sa population d’éléphants presque quadrupler (pour atteindre 7.975) durant les quatre dernières décennies. Pendant la même période, le nombre de girafes a été multiplié par six (à 2.072) et celui des buffles a presque doublé (à plus de 44.000).

Les parcs nationaux sont un des piliers du tourisme en Ouganda. Le secteur touristique a contribué à 7,6% du PIB en 2022, selon des chiffres du ministère des Finances.

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  • L’Indonésie sur la piste du tigre de Java

L’Indonésie sur la piste du tigre de Java

L’Indonésie est à la recherche d’indices prouvant que le tigre de Java, une espèce considérée comme disparue, existe toujours à l’état sauvage, après la publication d’une nouvelle étude reliant l’ADN d’un poil analysé et le grand félin, a déclaré mardi un responsable gouvernemental. 

Une espèce autrefois disparue 

Les tigres endémiques de Java et de Bali ont disparu respectivement dans les années 1980 et 1940, ne laissant dans l’archipel que des tigres de Sumatra. Selon l’étude publiée par Cambridge University Press la semaine dernière, une équipe de scientifiques de l’Agence nationale indonésienne pour la recherche et l’innovation (BRIN) et de défenseurs de l’environnement ont découvert des traces génétiques du tigre de Java en analysant un poil trouvé près d’un village de l’ouest de Java en 2019. « La question de savoir si le tigre de Java existe toujours à l’état sauvage doit être confirmée par d’autres études génétiques et de terrain », nuance la publication scientifique. Suite à cette étude, le gouvernement indonésien a engagé et prévoit « plusieurs actions » après ses résultats, a déclaré à l’AFP Satyawan Pudyatmoko, responsable de la conservation au ministère de l’Environnement et des Forêts.

A la recherche de preuves

Ces mesures comprennent l’installation de pièges photographiques, l’invitation d’experts en génétique pour aider les autorités à mener des recherches et des tests supplémentaires, et la collecte de données dans les communautés locales, a-t-il ajouté. S’il est « prouvé qu’il existe toujours, il deviendra certainement un animal protégé », a-t-il précisé. « Toutes les parties (…) ont l’obligation de participer à la préservation de leur population ». 

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Un animal aperçu par un témoin 

La publication scientifique indique qu’un résident local a signalé avoir vu un tigre de Java en 2019 dans une plantation située dans une forêt près de la ville de Sukabumi, dans la province de Java Ouest. « D’après notre entretien approfondi avec Ripi Yanur Fajar, qui a vu le tigre, nous pensons que le poil provient d’un tigre de Java », peut-on lire dans le résumé de l’étude. Le poil analysé a été prélevé sur une clôture sur laquelle le grand félin aurait sauté et des empreintes de pas ainsi que des marques de griffes ont également été trouvées, indique l’étude. Le poil de tigre présente des similitudes avec les tigres de Sumatra et du Bengale, mais se distingue des autres sous-espèces de tigres, selon les chercheurs. 

Une population gravement menacée

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Les tigres de Sumatra, souvent chassés par les braconniers, sont considérés comme gravement menacés par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui estime qu’il en reste moins de 400 à l’état sauvage.

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