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Que risque mon chien s’il s’approche d’une chenille processionnaire ?

Malgré leur petite taille, les chenilles processionnaires du pin ou du chêne sont des insectes redoutables. Avec leurs poils urticants, ces espèces peuvent causer de graves dommages aux autres animaux, notamment aux chiens qui sont les principales victimes puisqu’ils représentent 91 % des cas d’exposition déclarés.*

Comment savoir si mon chien a été en contact avec la chenille processionnaire ?

© Shutterstock
Lorsqu’un chien croise une chenille processionnaire, le maître de l’animal peut remarquer plusieurs stigmates de cette rencontre. Selon le docteur Guillaume Germain, vétérinaire à la clinique du Pont-de-Neuilly, en région parisienne, certains symptômes comme “des douleurs aiguës au niveau du point de contact doivent alerter les propriétaires de chiens”. Ces signes peuvent s’accompagner de comportements anormaux comme “des cris, un léchage fréquent ou une salivation excessive.” 

Quels sont les impacts de ces insectes sur la santé du chien ? 

Les poils des chenilles processionnaires sont la partie la plus dangereuse de ces insectes puisqu’ils sont très urticants. Ils provoquent dans un premier temps “des lésions cutanées chez le chien,” selon le docteur Germain. “Mais cet insecte peut surtout causer des brûlures extrêmement graves qui peuvent entraîner une nécrose.” Les principales parties du corps touchées chez nos compagnons sont le plus souvent “les coussinets, les doigts, la truffe, la langue et certaines parties des babines,” selon le praticien.

Des zones à risque

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Pour éviter les rencontres malheureuses avec cet insecte, il est conseillé d’organiser des balades avec son animal loin des forêts de pins pendant la période de janvier à mai ainsi que les forêts de chênes d’avril à juillet selon l’Anses. Les chenilles processionnaires du pin étendent leur territoire du nord vers l’ouest du pays mais les chenilles processionnaires du chêne, elles, se concentrent pour le moment plus vers l’ouest. 

Dans quels cas dois-je consulter un vétérinaire ?

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En cas de contact direct avec ces chenilles urticantes, le maître de l’animal touché doit impérativement agir vite et appliquer certains gestes qui peuvent sauver son compagnon. “Le premier réflexe à avoir avant d’aller chez le vétérinaire est de rincer abondamment la zone suspectée avec un mélange d’eau, de Bétadine© et de savon dilués,” recommande le docteur Germain qui souligne également que “quelle que soit la partie du corps touchée, la prise en charge doit se faire dans les 4 heures qui suivent.” Selon le vétérinaire, la réactivité des maîtres joue beaucoup sur l’évolution de l’état de l’animal puisqu’une prise en charge trop tardive peut “entraîner la mort dans les cas d’ingestion de la chenille processionnaire.” 

Comment lutter contre les chenilles processionnaires du pin ?

Pour limiter la prolifération des chenilles processionnaires dans son jardin, l’Anses recommande de poser des pièges aux troncs des arbres et de détruire les nids en faisant éventuellement appel à une entreprise spécialisée pour limiter les risques d’intoxication.

À lire aussi : Chenilles urticantes : elles étendent leur territoire dans notre pays
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  • Décès du primatologue Frans de Waal

Décès du primatologue Frans de Waal

Le primatologue néerlandais Frans de Waal, connu pour ses travaux démontrant que les primates non-humains sont dotés eux aussi de capacités réputées humaines, est décédé jeudi à l’âge de 75 ans d’un cancer de l’estomac, a annoncé l’université Emory aux Etats-Unis, où il enseignait. 

Un primatologue contre les idées reçues

« De son livre fondateur en 1982 ‘La Politique du chimpanzé’ à celui de 2019, ‘La dernière étreinte’, de Waal a brisé des préconçus longtemps tenus sur ce que signifiait être un animal et un humain », a salué dans un communiqué samedi l’université située à Atlanta, dans le sud des Etats-Unis. Dans un entretien à l’AFP en 2022, Frans de Waal appelait à ne pas choisir entre nature et culture, à rebrousse-poils de combats souvent idéologiques. « On considère (les grands singes) mûs avant tout par l’instinct et la biologie, mais on voit aussi chez eux une culture », explique alors le primatologue. Dans ce cadre, « le concept de genre est utile, car il met l’accent sur cette interaction entre biologie et culture », sans négliger la force de la biologie. Son livre « Différents, le genre vu par un primatologue », sorti à ce moment-là, voit le chercheur balayer plusieurs thèmes au cœur des débats qui agitent nos sociétés : les rapports entre les sexes, la hiérarchie sociale, la violence, l’inné ou l’acquis. 

Frans de Waal : une figure de la primatologie

Né en 1948 à Bois-le-Duc aux Pays-Bas, Frans de Waal étudie la zoologie et l’éthologie (étude du comportement des animaux) avant d’obtenir un doctorat en biologie. Sa thèse le voit travailler avec des chimpanzés du zoo d’Arnhem et il fait alors sa première « découverte majeure », souligne Emory : les chimpanzés se réconcilient après une dispute. Il dira lors d’une conférence 2011 que c’est à ce moment-là que son image des humains « commence à changer ». Frans de Waal déménage en 1981 aux Etats-Unis, avant de s’installer à Atlanta pour enseigner à Emory jusqu’à sa retraite en 2019. Le magazine Time l’avait consacré en 2007 « l’une des 100 personnes les plus influentes au monde ». Dans une conférence de 2011 à Atlanta, Frans de Waal affirme qu’il est injuste de dépeindre l’être humain comme « méchant ». « L’humanité est en réalité bien plus coopérative et empathique qu’on ne le pense« , assène-t-il.

Un passeur de savoir pour les futures générations

Riche de son savoir sur le comportement animal, Frans de Waal a également transmis son savoir aux nouvelles générations comme la docteur en éthologie Sarah Jeannin qui n’a pas hésité à rendre hommage à celui qui a été son professeur. “Frans de Waal est l’une des personnalités que j’admire le plus et qui continue de m’inspirer,” confie-t-elle. “Je retiens de son enseignement l’importance de rester humble face au Vivant, vis-à -vis duquel nous avons encore tant à découvrir et c’est ce que je m’efforce, à mon tour, de transmettre.”
 

À lire aussi : Frans de Waal : le genre vu par un primatologue
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  • Le recours demandant l’annulation des concerts à Nausicaa rejeté

Le recours demandant l’annulation des concerts à Nausicaa rejeté

Le tribunal administratif de Lille a rejeté lundi la requête de l’association de défense des animaux Paz qui l’avait saisi en référé pour faire interdire deux concerts à Nausicaa, l’un des plus vastes aquariums d’Europe, en estimant que les bruits et lumières étaient « facteurs de stress » pour les poissons.

Une requête “mal-fondée”

Le tribunal administratif a jugé la requête de l’association « mal-fondée » car elle ne demandait pas seulement l’interdiction en urgence des concerts prévus les 23 mars et 15 juin dans l’aquarium de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), mais réclamait aussi l’interdiction de tout autre concert organisé à proximité des bassins de l’aquarium à l’avenir « quelles qu’en soient les conditions de réalisation », selon la décision transmise à l’AFP. Ces concerts, des hommages à Coldplay et à Ludovico Einaudi à la lueur de bougies le 23 mars et une soirée musicale mobilisant une centaine d’artistes des Conservatoires du Boulonnais et de Saint-Omer le 15 juin, doivent se tenir « face à la grande baie de Nausicaa« , indique le site internet de l’aquarium. 

Des concerts controversés

Selon l’association, ces concerts enfreignent la loi de 2021 stipulant qu’il « est interdit de présenter des animaux domestiques ou non domestiques en discothèque ». Ce dernier terme désigne « tout lieu clos ou dont l’accès est restreint, dont la vocation première est d’accueillir du public (…) en vue d’un rassemblement destiné principalement à la diffusion de musique » « Le bruit, les vibrations et les lumières » engendrés par ces spectacles sont « des facteurs de stress qui peuvent avoir un impact sur la reproduction et le cycle d’apprentissage des poissons », avait dénoncé auprès de l’AFP Amandine Sanvisens, cofondatrice de Paz. « On a très peu de lois qui protègent les animaux en France et le peu qu’on a ne sont pas appliquées », a-t-elle réagi lundi après avoir pris connaissance de la décision, promettant de « ne pas lâcher » cette affaire. Nausicaa avait indiqué la semaine dernière dans un communiqué ne pas se sentir concerné par cette loi, soulignant que ces concerts ne comprennent « aucune présentation d’animaux au sens démonstration ou manipulation tel que le stipule clairement l’esprit du législateur ».

À lire aussi : Paris : la mairie demande à l’Aquarium de réduire les soirées
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  • Chili : Un avocat et son chien collectent des déchets en courant.

Chili : Un avocat et son chien collectent des déchets en courant.

« Plogging » est une combinaison de « plocka », ramasser en suédois, et de « jogging », courir en anglais. Pratiqué au-delà de la Suède dans de nombreuses régions du monde, M. Chiang et Sam se présentent comme les pionniers du plogging au Chili, mauvais élève du recyclage en Amérique latine, selon la Commission économique de l’Onu (CEPALC), avec 3,1% de déchets non dangereux recyclés, en dessous de la moyenne régionale (4,4%).

Cela fait deux ans que cet avocat de 38 ans tient un registre qu’il partage sur ses réseaux sociaux : en 110 semaines, il a parcouru 4.126 km à pied et collecté 19.071 bouteilles et 8.512 canettes. « Le quotidien, comme la promenade du chien, et l’action individuelle peuvent changer la donne » et « avoir un impact sur la protection de l’environnement », affirme-t-il. 

Au cours de ses quatre promenades hebdomadaires sur les 720 hectares du Parquemet, où Santiago peut respirer, il ramasse les déchets à l’aide d’un bâton à pince et effectue le tri dans deux sacs. Les bouteilles plastiques vont dans la sacoche que porte Sam, habitué à participer à la collecte.

« L’objectif (du comptage) est de partager un exemple concret de l’impact que chacun peut générer dans sa vie quotidienne et participer à l’amélioration de ce qui appartient à tout le monde », explique-t-il.

« Super-héros »

Gonzalo Chiang encourage le plogging sur ses réseaux sociaux, sous le nom de « Sambombazo project », jouant sur la popularité de son chien Sam. « Courir avec Sam est quelque chose que j’apprécie énormément. Et il attire plus l’attention que moi, surtout auprès des enfants », admet-il.

La popularité de Sam est telle que son image a illustré en 2022 un guide de promotion de la collecte des déchets, où il est appelé le « super-héros de Parquemet ». Selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur la gestion des déchets dans le monde, réalisé en 2018, le Chili est seulement devancé par le Mexique dans la liste des pays d’Amérique latine qui généraient le plus d’ordures ménagères par habitant, soit 1,15 kilo par jour.

Des efforts de communication gouvernementale, et peut-être la popularité de Sam, ont permis de réduire la statistique à 0,99 kg par personne en 2021, selon les données du ministère chilien de l’Environnement.

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  • Le ragdoll : un colosse tout en douceur 

Le ragdoll : un colosse tout en douceur 

Ils sont comme des enfants. Ils ne se rendent pas compte du danger.

Très populaire dans notre pays, le ragdoll est pourtant une race récente. Née en 1963 en Californie, aux Etats-Unis, chez une éleveuse de chats persans, la race serait le fruit des amours d’un chat noir et d’une chatte angora blanche aux poils mi-longs nommée Joséphine. Des doutes persistent cependant sur ses origines exactes car Ann Baker, l’éleveuse quelque peu excentrique, entretenait différentes versions, certaines très farfelues comme un intervention divine ou d’extraterrestres, quant aux ascendances de ses chats. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la race a traversé l’Atlantique il y a 36 ans pour conquérir le cœur des Français. Dès le départ, la race fut baptisée ragdoll, littéralement poupée (doll) de chiffon (rag), à cause de l’attitude très souple du chat quand on le porte. 

Pour l’éleveuse française Noëlle Vialatte, qui a introduit le ragdoll en France, en 1988, “c’est un chat doux, un peu pataud. Quand on les prend dans les bras, ils se détendent à tel point qu’ils ne savent pas vraiment se tenir”, commente l’éleveuse, avant d’ajouter, “c’est encore plus vrai pour les mâles qui sont bien plus lourds que les femelles”. Les ragdolls jouent en effet dans la cour des grands avec des dimensions qui peuvent atteindre le mètre de long et une dizaine de kilos. 

Un casanier

Qu’est-ce qui fait leur succès ? Outre leur proximité avec l’homme, leurs longs poils soyeux et leur beaux yeux d’un bleu profond rendent ces boules de poils irrésistibles. Des atouts qui en ont fait, en quelques années, la troisième place dans le classement des races préférées des Français (2022). Si le ragdoll est un tombeur, c’est peut-être parce qu’il n’oublie pas d’entretenir la flamme qu’il a allumée dans le cœur de son propriétaire. “Il prend beaucoup de place, c’est un chat qui ne doit pas être laissé seul, il a besoin de compagnie”, appuie Noëlle Vialatte, “c’est un casanier qui a besoin de son maître. On peut dire en quelque sorte que c’est un chat-chien car il nourrit un attachement à son propriétaire similaire à celui du chien”, ajoute-t-elle. 

© Labat/Arioko
Parfaitement adaptés à la vie en intérieur, ces gros matous ne sont pas pour autant des ornements. Ils demandent une attention particulière. “Je les considère un peu comme des enfants, ils ne se rendent pas compte du danger, ils ont tellement confiance qu’ils vont vers tout le monde, que ce soit des chiens, des voitures. Ils peuvent suivre un papillon sans remarquer qu’ils sont près d’une route…”, met en garde l’éleveuse qui recommande vivement de restreindre les accès à l’extérieur et de sécuriser les balcons car une chute est vite arrivée. 

Un conseil que suit à la lettre Karen Rolland. “Je promène Uguette en laisse, je ne crois pas qu’elle pourrait s’enfuir, mais elle est tellement curieuse qu’elle suivrait la première petite bête qui passe à sa hauteur”, indique l’heureuse propriétaire de cette jeune ragdoll qui a fêté son premier anniversaire en janvier dernier. Fjord est l’autre chat de la maison qui, du haut de ses 13 ans, a ses petites routines dans le foyer. C’est en lui cherchant un compagnon que Karen a découvert les ragdolls, “nous voulions un chat qui ne chamboule pas trop Fjord, et Uguette correspond parfaitement à ce que nous souhaitions”, se réjouit-elle.

© Labat/Arioko
La petite minette apporte en effet un vent de fraîcheur à son aîné qu’elle ne bouscule pas trop tout de même. “Fjord semble avoir retrouvé une seconde jeunesse. Parfois, quand nous rentrons du travail et qu’il ne vient pas nous dire bonjour, Uguette va le chercher”, s’amuse Karen Rolland. En bon ragdoll, Uguette est très attachée à ses propriétaires et leur demande beaucoup d’attention. “J’ai adapté mes horaires de travail afin d’être chez moi durant la pause déjeuner et le soir je rentre à la maison plus tôt pour passer plus de temps avec elle. J’avoue que je suis un peu une maman poule”, admet-elle en riant.“Câline”, “fidèle”, “fusionnelle”, la propriétaire ne tarit pas de compliments lorsqu’elle parle d’Uguette. Mais un chat reste un chat, et la jeune ragdoll a un petit côté espiègle, “elle adore jouer à cache-cache et il lui arrive de faire des petites bêtises, mais c’est parce qu’elle est très curieuse”. 

Prix : 1600 €

Chatterie de la Gailande

1, Chemin Larrondoa,

64210 Arbonne.

05 59 41 99 04

https://www.leragdoll.fr/

À lire aussi : Quelles sont les races de chat préférées des Français en 2023 ? 
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  • Enquête : ces animaleries qui continuent de vendre des chiens et des chats

Enquête : ces animaleries qui continuent de vendre des chiens et des chats

La loi du 30 novembre 2021 a pour objectif d’éviter les abandons, les sevrages trop précoces et les achats compulsifs, entre autres… Les animaleries sont concernées par deux articles de cette loi. Le premier est l’interdiction de présenter, en animalerie, des animaux visibles depuis une voie publique. La seconde est l’interdiction stricte de vente ou de don de chiens et de chats par les établissements de vente d’animaux de compagnie.

Des ventes en arrière-boutique

Si la majorité des animaleries respectent la loi (parfois à contrecœur), certaines ne se sentent pas concernées et continuent de vendre des chats et chiens en “réinterprétant” les textes. Petland est l’une de ces animaleries. Nichée au fin fond du tentaculaire centre commercial Créteil Soleil, la boutique, vieillotte, propose tout l’équipement nécessaire aux propriétaires d’animaux. Aquariums, lapins, jouets, harnais, il ne manque rien. L’illusion d’un magasin respectueux de la loi est presque réussie si les aboiements des chiots et le miaulement des chats ne se faisaient entendre de l’autre côté d’une porte dont l’accès est réservé au personnel.

© Antoine Gouzer

Sur une des affiches placardées dans la boutique, nous découvrons qu’il est possible de voir les chiots et les chats disponibles à la vente sur rendez-vous ou en demandant directement aux employés. Nous faisant passer pour des acheteurs à la recherche d’un compagnon à quatre pattes, nous sommes aussitôt conduits par l’un des salariés dans l’arrière-boutique. Visiblement, pas besoin de rendez-vous. Dans un couloir, baigné de lumière blanche, sont disposées plusieurs vitrines qui contiennent des chiots et une portée de chats. Ils sont cinq ou six par boxe. Les bergers australiens, plus grands, ont la chance de n’être que deux dans ce petit compartiment. Au bout du couloir, nous découvrons quatre chats Maine coon au pelage blanc immaculé. Rapidement, l’employé nous propose de prendre un chiot dans les bras afin de voir si le courant passe avec l’animal. La pauvre bête, tremblante, est sortie de son enclos puis nous est présentée. En échangeant avec l’employé, nous découvrons pourquoi les animaux sont relayés aux fonds de boutique : “Une loi est sortie depuis janvier pour les chats et les chiens, l’idée c’est que les gens n’aient pas un coup de cœur en voyant les animaux en vitrine”, nous récite gentiment le salarié. Il ajoute, sûr de lui, “nous, on a choisi de continuer [de vendre des chats et des chiens], on a le droit. Nous avons posé la question à notre service vétérinaire”.

La loi de 2021 interdit la cession en animalerie à titre onéreux ou gratuit des chats et des chiens, mais il existe une exception. La cession est possible uniquement en partenariat avec une association de protection animale pour des animaux recueillis par cette dernière. Il faut cependant qu’un représentant de l’association soit présent lors de la cession. Pour rappel, la somme demandée par une association qui confie un animal à un adoptant est assimilée à un don qui lui permet de poursuivre sa mission auprès des animaux abandonnés. À Petland, les animaux proposés ne provenaient pas d’association.

Classification du certificat d’engagement et de connaissance

Contacté quelques jours après notre visite sur le site, M. Lim, le gérant de Petland, se défend de faire une entorse à la loi : “Les ventes se passent en ligne, les chiens présents dans le magasin ne sont pas à vendre”. Pourtant, le vendeur du magasin tenait un autre discours en nous indiquant que pour acquérir l’animal, nous devions remplir la feuille d’engagement, certains mettent la date qu’ils veulent. À partir de là, vous venez récupérer le chiot un peu plus tard.”

Pour rappel, ce document, qui est désormais un préalable à toute acquisition d’un premier animal, doit être lu et signé au minimum 7 jours avant de récupérer l’animal. En nous disant de “mettre la date que nous souhaitions”, Petland nous invitait tout bonnement à falsifier le document, foulant au pied une nouvelle fois la loi qui régit sa profession. M. Lim n’a pas souhaité apporter plus d’éléments de réponse aux questions soulevées par la rédaction de 30 Millions d’amis.

À lire aussi : En 2017, Petland était visé par une pétition réclamant sa fermeture.

Le système du Click and Collect

Petland n’est pas la seule enseigne à ne pas respecter la loi. Chiot.com, un autre établissement situé à Plan de Campagne dans le sud de la France, qui propose à la vente des chiots sur son site, dispose aussi d’une structure où les animaux sont présentés derrière des vitrines dans une zone commerciale. La démarche consiste alors à réserver son animal en ligne puis à venir le récupérer sur site. Ce système a été dénoncé par l’association de protection One Voice pour qui il s’apparente au Click and Collect, un système de réservation avec retrait en magasin que les Français ont découvert lors des confinements du Covid. Contacté par téléphone, Chiots.com nous a indiqué que l’entreprise ne souhaitait pas communiquer sur le sujet.

Des contrôles et sanctions réclamées par la classe politique

La loi est pourtant claire : les animaleries ne peuvent plus vendre de chiots et de chats, qu’ils soient en vitrine ou non.

Pour Corinne Vignon, député Renaissance de la Haute-Garonne, qui a porté la loi de 2021 au côté de Loïc Dombreval (alors député des Alpes-Maritimes), la vente de chats et de chiens en arrière-boutique pratiquée par ces animaleries s’apparente “aux arrières-salles de tables de poker ou aux bars clandestins du temps de la prohibition”. Selon la députée, “la loi est pourtant claire : les animaleries ne peuvent plus vendre de chiots et de chats, qu’ils soient en vitrine ou non. Nous n’avons pas fait le choix d’interdire ces ventes en animalerie pour que celles-ci se fassent en arrière-boutique ou en « click and collect », s’indigne-t-elle. Mais en l’absence de règles précises, dans la loi de 2021, sur la maintenance des animaux destinés à la vente (où doivent-ils être hébergés, dans quelles conditions), de contrôle et de sanctions, il est difficile de faire cesser ces contournements de la loi.

Dans cet objectif, l’élue a déposé une question écrite le 13 février dernier à l’intention du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire afin de demander qu’un décret soit publié pour fixer “la sanction pénale applicable à l’interdiction de vente de chiens et chats dans les animaleries et que des contrôles renforcés soient réalisés dans le but de sanctionner les établissements contournant l’interdiction.” Une mesure qui permettrait de faire rentrer dans le rang les récalcitrants qui tenteraient d’interpréter la loi à leur avantage…

À lire aussi : Protection : le Sénat demande une meilleure application de la loi
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  • Bernard Montiel : « Les animaux me bouleversent »

Bernard Montiel : « Les animaux me bouleversent »

Sur Animaux stars, Bernard Montiel est dans son élément. Avec son invité, il ne parle pas de livre, de théâtre ou de politique, mais d’animaux. Ou, plus précisément, du lien qui unit son invité vedette à son animal de compagnie. Une émission unique en son genre dans le paysage des programmes télé. « Là, c’est le cœur qui parle. Mes invités sont différents, ils montrent leur vrai visage. C’est presque une autre personne qui se livre et c’est la plus intéressante. La chose la plus importante dans la vie, c’est en effet l’amour, comme celui qu’ils partagent avec leurs compagnons à quatre pattes », confie celui qui n’a pourtant plus d’animal à lui dans la vie. « J’ai perdu Farouk, mon labrador il y a treize ans et j’en suis encore malheureux. Je peux parfois pleurer de ne plus le voir. J’aimerais en avoir un autre, mais je ne pourrais pas l’emmener à la radio ou à la télévision car c’est interdit. »

L’animal comme un révélateur d’âme

Et la télé, c’est encore pour un long moment un univers où le Bordelais a des choses à dire et à montrer, surtout dans le loft douillet de son émission animalière où les stars – et les politiques – lui font des confidences et montrent un visage qu’on ne leur connaît pas. « Il y a des gens que l’on imagine assez durs, notamment par leur position. Je pense par exemple à des femmes politiques, comme Valérie Pécresse ou Rachida Dati. Derrière cette façade se cache de la douceur que l’on touche du doigt dans l’émission.  Car on y parle de l’enfance, du premier don d’amour avec un animal mais aussi de la première souffrance à son décès»

L’enfance, justement, pour celui qui a animé Vidéo Gag de longues années, reste une période où les animaux ont beaucoup compté : « J’ai eu la chance de grandir entouré d’animaux. J’ai d’abord eu Rex, un berger allemand adorable. Mais, comme ça arrive souvent, mes parents n’avaient pas anticipé qu’il deviendrait très grand, trop pour vivre en appartement. Alors on l’a donné à des amis qui avaient une ferme. Le premier drame de ma vie. Et puis, j’ai recueilli un chat abandonné, Doudou. Je me souviens aussi de Hego, un berger des Pyrénées que l’on m’a volé. Je ne dormais plus jusqu’à ce qu’il parvienne à revenir à la maison ! Tous m’ont donné beaucoup de bonheur. Depuis, les animaux ont été le fil rouge de ma vie. »

L’ami des amis à quatre pattes des stars

Celui que l’on dit proche de Brigitte Macron, et donc de Némo le chien présidentiel adopté à la SPA, comble donc son besoin d’amour animal auprès de ceux de ses amis : « Ils se marrent quand je salue leurs compagnons avant eux. C’est pareil dans la rue. Dès que je vois un chien ou un chat, je ne peux pas m’empêcher de me baisser pour le caresser ! Les animaux me bouleversent. J’ai besoin de leur regard, de leur douceur… »

C’est ce besoin qui lui fait dire qu’un jour, peut-être, un nouveau compagnon à quatre pattes fera partie de son quotidien. « Il me tarde de partir en retraite pour adopter deux chiens en refuge », lâche-t-il sans qu’on arrive à l’imaginer loin des plateaux télé. En tout cas pas tout de suite…

Retrouvez l’interview complète de Bernard Montiel dans le numéro de mars disponible en kiosque dès le 23 février. 

À lire aussi : Laurent Ruquier : « Tigane a mis de la joie dans la maison »
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  • Protection de la faune : la LPO appelle à cesser les travaux de jardinage

Protection de la faune : la LPO appelle à cesser les travaux de jardinage

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a lancé une campagne de sensibilisation à destination des particuliers et des communes pour inciter à suspendre les travaux d’entretien des espaces verts pour la période du 16 mars au 31 août. Cette initiative permettra de protéger la faune locale vivant dans les jardins afin qu’elle puisse s’épanouir en toute tranquillité. 

Une faune impactée par l’entretien des jardins

© Shutterstock
Cette campagne a été lancée dans le but de lutter contre le déclin de la biodiversité qui semble particulièrement marqué en zones urbaines et périurbaines. Selon la LPO, la diminution des populations des oiseaux communs s’élève à près de 30 % dans ce type d’habitat sur le territoire français entre 1989 et 2019.*

Du jardinage à prescrire ou à reporter

Pour préserver la faune, la LPO recommande aux particuliers et aux communes de renoncer ou suspendre la réalisation de certains travaux dans les espaces verts. La taille des haies, l’élagage, la tonte ainsi que l’arrachage des mauvaises herbes sont des pratiques qui peuvent menacer la survie de plusieurs espèces animales. En effet, au printemps et en été, les oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, insectes et araignées sont en pleine période de reproduction et trouvent refuge dans les arbres, haies et pelouse pour élever leur progéniture.

Les jardins : un garde-manger pour de nombreuses espèces

© Shutterstock
Les espaces végétalisés sont également des sources de nourriture importante pour la faune. C’est pourquoi, la LPO conseille de retirer les boules de graisse et les graines généreusement offertes par les particuliers en hiver pour les oiseaux car, à l’arrivée des beaux jours, ces derniers doivent retourner à un régime insectivore afin d’assurer le bon développement des oisillons.

Des mesures adoptées sur une partie du territoire

Si dans les zones agricoles, l’élagage des arbres est interdit pendant la période de reproduction des espèces, dans les espaces végétalisés appartenant aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités, aucune réglementation n’est prévue. Cependant, certains départements comme les Vosges ou le Territoire de Belfort ont déjà mis en place des arrêtés afin de limiter la taille des haies et l’élagage et la LPO appelle les préfets des autres territoires à suivre cet exemple afin de mieux préserver la biodiversité. Une exception est cependant prévue pour les zones où le risque d’incendie est élevé afin d’empêcher d’éventuels départs de feu qui pourraient menacer la sécurité de ces espaces.

Pour aller plus loin…

Pour protéger davantage les petites bêtes qui vivent dans votre jardin, d’autres mesures peuvent les aider à se reproduire. En effet, Il est possible de transformer votre espace vert en Refuge LPO. Pour cela, il suffit de s’engager à respecter la Charte des Refuge LPO et de suivre les 15 gestes favorables à la biodiversité. En France, l’organisation compte déjà près de 52 000 Refuges LPO qui permettent d’assurer la survie de plusieurs espèces animales. 

À lire aussi :  Oiseaux : les bons réflexes à adopter au printemps
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  • Les chiens renifleurs, une ressource convoitée avant les JO de Paris

Les chiens renifleurs, une ressource convoitée avant les JO de Paris

Les aboiements des bergers belges malinois, allemands ou hollandais résonnent partout dans les murs de l’enceinte du Centre national de formation des unités cynotechniques (CNFUC) de la police nationale, située au sud-est de Paris.

Kita, Tiago et Tyson s’agitent, sautent, tournent derrière le grillage de leurs box, en attendant d’être sortis pour un entraînement. « Ce sont des chiens joueurs« , explique en les balayant d’un regard Fabrice Decmann, adjoint à la cheffe du centre. « La priorité depuis le début de l’année, c’est +l’explo+« , ajoute-t-il. Dans cet unique centre de formation national, les agents de la police forment des chiens capables de renifler des stupéfiants, des armes, des billets de banque et donc aussi, des matériaux explosifs.

Le CNFUC recrute habituellement 160 chiens par an, pour en garder 120. Pour les JO, « on a augmenté la cadence« , dit Fabrice Decmann. Aucun chiffre plus précis ne sera communiqué, « le nombre de chiens formés et les matières qu’ils sont aptes à chercher restent confidentiels« , évacue-t-il.

Pas d’approximation

À l’approche de l’événement, « il y a un peu de tension » sur le marché du chien, reconnaît le fonctionnaire de police. Le CNFUC forme non seulement les équipages cynophiles de la police, mais peut aussi être sollicité par la SNCF et la RATP pour former des « moniteurs », c’est-à-dire des personnels aptes à former eux-mêmes des « conducteurs », des hommes ou des femmes travaillant avec des chiens renifleurs.

Compréhension du chien, rigueur, capacité à lire le comportement de l’animal… Les qualités requises, pour les conducteurs, sont nombreuses et chaque année, le taux d’échec tourne autour de 10 à 15 %.

« On ne peut pas se permettre d’avoir des conducteurs qui font le travail de manière approximative sur une problématique aussi sensible que l’explosif« , dit Yann, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, moniteur depuis une dizaine d’années.

Début 2023, le Centre national de certification en cynodétection des explosifs (Cynodex) a ouvert ses portes à Biscarrosse (Landes). Il a pour mission de certifier tous les chiens renifleurs d’explosifs, qui doivent y passer au moins une fois par an.

Cette nouvelle obligation a soulevé des protestations du côté de la RATP et la SNCF, inquiètes de voir de nombreux équipages échouer à l’examen à l’approche des Jeux. « Il y a eu un chiffre de réussite qui a interpellé » au démarrage, reconnaît le chef du centre, Thierry Morio, joint par l’AFP.

Levée de doute rapide

En janvier, la présidente de l’autorité francilienne des transports Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, a écrit une lettre au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. L’évolution de la certification « a conduit à une réduction du nombre d’équipes de cynodétection disponibles et à des difficultés de recrutement des équipes supplémentaires« , y souligne-t-elle.

En conséquence, des équipes de cynodétection « manqueront demain pour les Jeux de Paris-2024« , prévenait la présidente. La lettre est restée sans réponse. Thierry Morio préfère tempérer cette affirmation. « Le taux de réussite à la certification est aujourd’hui au global de 71 % et pour le ferroviaire, c’est 78 % », affirme-t-il. Pour lui, la certification « est la seule garantie d’un niveau élevé de sûreté« .

Maxime, un agent de la Suge (sûreté ferroviaire) en formation au CNFUC, acquiesce : « C’est un nouvel examen, il faut s’y préparer. Maintenant, on est rodé à l’exercice. Forcément, il y a des échecs comme pour le permis de conduire ou autre. Mais on s’adapte« .

Actuellement, les transports franciliens disposent de 50 équipages, ce qui a « permis une division par trois des interventions des équipes de déminage« , selon Valérie Pécresse. Entre 2019 et 2023, le nombre de bagages abandonnés a plus que triplé sur le réseau ferré.

Avec un chien, c’est une levée de doute en 10 à 15 minutes et une circulation des trains qui se poursuit, contre des interruptions pouvant durer plusieurs heures en cas d’intervention des démineurs.

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 La Turquie en émoi après le meurtre du chat Eros

Les faits, enregistrés par une caméra de surveillance, remontent à la nuit du 1ᵉʳ janvier : dans le hall de son immeuble, Ibrahim K. roue de coups de pied un chat des rues régulièrement nourri par ses voisins et baptisé Eros. 

Condamné début février à un an et demi de prison, l’homme a été libéré dans la foulée pour bonne conduite, suscitant l’ire des défenseurs des animaux et d’une partie de la population, dans un pays où les chats des rues, particulièrement nombreux, se voient offrir de coutume abris, croquettes et bols d’eau fraîche à longueur d’années.

Une pétition en ligne, demandant une peine plus lourde, a depuis réuni 320.000 signatures et, fin février, le ministre de la Justice a annoncé la tenue d’un nouveau procès, affirmant avoir reçu un appel nocturne du président Erdogan lui indiquant qu’il suivait l’affaire « personnellement« .

Mercredi, dans une ambiance tendue, des centaines de personnes se sont pressées dans les couloirs du tribunal stambouliote où Ibrahim K. comparaissait de nouveau. Les juges ont alourdi la peine d’un an, mais sans prononcer de mandat de dépôt, ce que continuent d’exiger les défenseurs des animaux et des nuées d’internautes qui traquent le coupable, allant jusqu’à souhaiter sa mort.

Une avocate d’une association de protection des animaux a annoncé faire appel de la décision, demandant la peine maximale de quatre ans de prison prévue par la loi. Jeudi, le mot-clé #JusticepourEros (#ErosicinAdalet) figurait parmi les sujets en tendance sur « X » (ex-Twitter) en Turquie, et la photo du défunt félin s’affichait en une de plusieurs grands journaux, dont le quotidien Hürriyet, qui consacre plusieurs articles à Eros et au « tueur Ibrahim ».

De nombreuses personnalités ont, elles aussi, demandé « justice pour Eros« , parmi lesquelles le footballeur argentin Mauro Icardi, attaquant vedette du club stambouliote de Galatasaray.