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Lille : la solidarité comme ADN

30MA : Comment Lille accueille ce bis repetita du palmarès du magazine 30 Millions d’amis ?

Christelle Libert : Bien sûr, c’est une surprise, parce que je sais combien d’autres élus travaillent aussi dans d’autres villes et méritent des encouragements… Mais nous l’espérions tous car c’est une reconnaissance du déploiement de moyens mis en œuvre pour faire du bien-être animal un réflexe naturel et bénéfique au plus grand nombre, animaux comme humains. C’est aussi une belle reconnaissance du travail de celles et ceux qui se vouent au quotidien à cette mission dans tous les services de la ville, parce que la délégation du bien-être animal, telle que nous la concevons, est gérée en transversalité et permet d’agir partout où nous le devons.

30MA : Cette année, le classement a introduit comme nouveau critère la solidarité, en plus de ceux de l’accessibilité, de la propreté, de la sensibilisation et de l’engagement. Sur ce critère, Lille est aussi à la première place (ex-aequo avec Limoges). En quoi votre est-elle très engagée sur ce thème ?

C.L. : Il faut reconnaître que la solidarité, c’est ce qui fait l’ADN de la ville. Lille, ville de la solidarité, c’est notre devise en interne ! Grâce à notre maire, Martine Aubry, et à Arnaud Deslandes, notre premier adjoint, nous œuvrons tous dans nos délégations pour toujours mieux et plus réunir, partager, aider et s’entraider. Il était donc naturel pour nous de voter des délibérations et de mener des actions en faveur de la solidarité. L’aide à la prise en charge des soins des animaux des personnes démunies fait même partie du Plan lillois de lutte contre les exclusions.

Nous oeuvrons pour toujours plus réunir, aider et s’entraider.

Il s’agit, pour cette année encore, d’une enveloppe de 25 000 euros accordée aux associations nous rejoignant sur ces valeurs (La Sauvegarde du Nord, Vétérinaires pour tous, Gamelles pleines, LPA-NF). Elle permet de poser des actes de soins tels que l’identification et la stérilisation, limitant les risques de santé des animaux, mais aussi permettant d’accompagner les personnes pouvant prétendre à cette aide de continuer leur parcours de vie avec leurs compagnons animaux, de mieux envisager l’avenir, d’éviter l’abandon, de retrouver confiance et de se maintenir en bonne santé par le fait même de pouvoir rester avec leurs animaux. L’aide sera complétée par le dispositif Atout chien. La solidarité passe aussi par le financement de prestations de zoothérapie dans les Ehpad municipaux.

La ville a soutenu les « petites » associations venant en aide aux chats libres et errants dans une opération intitulée « Noël solidaire des animaux ». Pour vous montrer à quel point les Lillois ont cet esprit de solidarité chevillé au cœur, des restaurateurs de tous les quartiers ont contribué par de très beaux lots à la tombola organisée en faveur de ces associations qui font un travail formidable sur le terrain (Félins d’ici et d’ailleurs, l’Arbre à chats, l’Ecole du chat). Toujours dans cet accompagnement, ces bénévoles passionnés par la protection animale peuvent demander et recevoir une aide via la plateforme d’échanges de services Place des associations de la Maison des associations.

Avec Solidarité Peuple animal, nous avons aussi organisé la distribution de plus de 20 000 colliers antiparasitaires offerts par une société, aux associations de protection animale de la région, de Grèce et bientôt deux refuges en Ukraine. La solidarité n’a pas de frontières, en matière de bien-être animal comme d’humanité. C’est aussi une valeur essentielle par les temps qui courent.

30MA : Depuis le précédent classement, quelles initiatives, engagement ou améliorations ont été développés par Lille pour mieux intégrer le chien dans le paysage urbain ?

C. L. : Pour mieux venir en aide aux habitants et à leurs compagnons chiens, des membres d’associations ont pu se former aux premiers secours canins et félins, sur deux sessions l’an passé. Nous allons reconduire l’opération. 

Nous continuons le maillage de nos quartiers en caniparcs adaptés aux différentes tailles des chiens. Les fontaines à double flux sont devenues la norme pour nos nouveaux caniparcs reliés au réseau. Dans deux quartiers, nous expérimentons aussi la transformation de lieux transitoires en caniparc pour mieux prendre en compte les demandes des habitants avec leurs animaux et donner un usage identifié à des friches.

Des associations accompagnent la ville dans les maraudes hebdomadaires et les structures d’accueil de sans-abris pour détecter d’éventuels problèmes et conseiller les détenteurs de chiens en matière d’éducation, d’hygiène, de soins du quotidien, comme Gamelles pleines et une toute jeune association d’étudiants, Toutou sans toit.

A Lille, notre objectif est un partage apaisé d’un même territoire.

Les clubs d’éducation canine bienveillante accueillent toujours autant de nouveaux binômes humain-chien, et font progresser la compréhension, la confiance et la complicité qui cimentent les relations. Par leur action, ils offrent à tous les habitants fréquentant les espaces publics de belles clés pour vivre en harmonie dans un partage du territoire équilibré.

Les clubs d'éducation canine bienveillante accueillent toujours de nouveaux binômes humain-chien.© SEVERINE CARREAU / Divergence – Les clubs d'éducation canine bienveillante accueillent toujours de nouveaux binômes humain-chien.

30MA : Les transports restent un point noir pour Lille. Seuls les petits chiens dans un panier sont acceptés. Qu’est-ce qui coince ?

C. L. : Nous sommes intégrés à une métropole européenne et le réseau est géré à l’échelle de la métropole, et non de la commune. Certains élus veulent faire bouger les choses, mais nous devons prendre en compte une autre particularité locale… Nous subissons, comme tous les usagers du métro, un retard de livraison de plusieurs années pour obtenir de nouvelles rames de 52 m de long, qui nous permettraient de moderniser la prise en charge voyageurs et surtout de l’adapter à la croissance de la population.  Actuellement, les rames sont trop souvent bondées et la direction des transports, qui a été interpellée par notre député, n’est pas en mesure de satisfaire cette proposition. Il faudra aussi lever les craintes que certains ont de voyager en compagnie de chiens ou leur proposer de monter dans un wagon sans chiens. Cela serait vraiment un élément fort de nos modes de déplacements citadins que de pouvoir accéder avec son chien aux transports en commun, ne serait-ce que pour permettre à certains de se rendre chez un vétérinaire ou dans nos différends caniparcs. En attendant plus, il y a tout de même les taxivélos de HappyMoov qui prennent en charge les animaux et leurs compagnons pour ceux qui n’utilisent pas de voiture.

30MA : Les nombreux espaces verts de Lille (141) ne sont pas tous accessibles aux chiens, même en laisse, contrairement à Nice, par exemple, où ils sont quasiment tous ouverts ? Y a-t-il à cela une raison spécifique ?

C. L. : Chaque territoire a ses spécificités. Nice est une ville très étendue, elle a une superficie deux fois plus grande que celle de Lille pour une moindre densité de population (environ 2000 habitants par km² d’écart entre nos deux villes). Il est certainement plus facile d’appliquer cette règle dans les espaces verts de villes aux densités moindres.

À Lille, sur près de 35 km², notre objectif est un partage apaisé d’un même territoire. Nous devons veiller tout autant à protéger notre petite faune sauvage que nos chats libres, tout en assurant le bien-être des usagers, des habitants avec et ceux sans chiens, notamment dans les parcs où des jeux d’enfants ont été installés. Il faut donc établir un équilibre entre tous les habitants pour vivre sereinement.

30MA : La déjection canine cristallise les tensions. Pensez-vous que les propriétaires de chiens de votre agglomération sont majoritairement respectueux des consignes de propreté ou qu’il y a encore des efforts à faire ? 

C. L. : Pour la grande majorité des Lillois, je pense que le respect de tous prévaut, parce que cette question ramène au respect de soi comme au respect des autres. C’est aussi une manière de bien vivre ensemble que de penser à ramasser les matières de son animal. C’est bien de le rappeler. Qu’un enfant ou une personne aveugle puisse subir les effets de telles incivilités restera toujours la preuve d’un égoïsme profond. La ville est très mobilisée sur cette question des déjections canines, même si on peut toujours faire mieux !

A titre d’exemples, dans la panoplie qui est mise en œuvre pour ces questions, les enfants du Conseil municipal d’enfants ont contribué à la généralisation des « nonosses », ces petits objets qui se glissent dans le sac ou la poche et qui contiennent des sacs pour déjections canines. Leur côté pratique a séduit de nombreux Lillois.

Le service de la propreté rappelle par des messages au sol, peints aux pochoirs, les gestes de bon aloi en promenade. Pour comprendre combien les services sont très attachés au confort de tous, il faut aussi avoir en tête que le réassort des distributeurs se monte à 30000 sacs/ semaine à l’échelle de notre ville !

Dans sa volonté de relation de proximité avec les citoyens, notre ville a institué une nouvelle courroie de transmission et d’efficacité dans son action au quotidien, par un agent Cadre de vie dans chaque mairie de quartier, en contact direct avec habitants sur le terrain, par tous les temps, en plus des jardiniers et des agents de propreté. Une commission Cadre de vie se réunit une fois par mois pour trouver des solutions aux incivilités et tenter d’éviter la récurrence, par un rappel à la loi et aux règles de la vie sociale. Cela rentre bien dans les mœurs et cette méthode a une certaine efficacité.

30MA : Depuis l’an dernier, vous avez rendu les cours d’éducation canine gratuits. Pourquoi ce revirement ?

C. L. : Je ne parlerai pas de revirement, plutôt de continuité. Mais il fallait prioriser certains chantiers et celui-ci commence à s’installer. Nos amis du Club d’éducation canine bienveillante et des Chiens des Métallus interviennent sur des événements ponctuels, lorsque l’on observe quelquefois des comportements inappropriés dans certains secteurs, mais aussi dans leurs propres structures.

La démonstration du savoir-faire nous permet aussi d’encourager une structure comme Ellipse, qui reçoit, sur la base du volontariat, des personnes SDF en demande de conseils ou en fragilité sur tel ou tel point d’éducation. Chez eux, c’est un vétérinaire comportementaliste et un personnel infirmier qui dispensent des conseils de manière très pédagogique.

30MA : Quels sont les projets de Lille pour l’an prochain ?

C. L. : Nous allons laisser un peu de suspense pour en réserver la primeur aux principaux concernés, qui en rêvent depuis longtemps… Mais je peux tout de même en dévoiler quelques-uns qui me tiennent très à cœur. D’abord, l’extension de deux actions importantes : en premier lieu, celle de l’aide à la prise en charge de soins vétérinaires pour les plus précaires sur Hellemmes et Lomme ; en second lieu, celle du programme Peccram (prévention des morsures, ndlr) aux écoles et centres de loisirs volontaires, pour une relation apaisée et responsable des enfants avec les chiens.

Les Lillois ont un tel esprit de solidarité que certains commerçants pensent même mettre à disposition des chiens une gamelle d'eau.© SEVERINE CARREAU / Divergence – Les Lillois ont un tel esprit de solidarité que certains commerçants pensent même mettre à disposition des chiens une gamelle d'eau.

Ensuite, la continuité du maillage d’abris sur l’ensemble des quartiers, autant pour les chats libres que pour la petite faune sauvage.

La ville est très mobilisée sur la question des déjections canines.

Enfin, la concrétisation du projet Accueillons les Oiseaux, l’un des projets extraordinaires lauréats du 3e budget participatif lillois, proposé par la LPO Nord. Il s’agit de réaménager un parc urbain de plusieurs hectares pour que la petite faune et l’avifaune s’approprient mieux encore le site. Le projet englobe la restauration de roselières, la plantation de centaines de noisetiers et d’une flore sylvatique, des ressources en nourriture multipliées par des semis prairiaux, l’installation d’un observatoire ornithologique en accessibilité PMR et une magnifique zone de tranquillité pour la nidification d’oiseaux d’eau. Cela se passera au parc naturel de Lomme, où un engagement formidable du maire et des élus, accompagnés par une belle équipe Nature en ville, ont étudié comment, à notre échelle, contribuer à réparer le vivant, selon l’expression de Vinciane Despret, tout en impliquant la population à cette œuvre commune.

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  • Les biocarburants menacent-ils l’alimentation animale ?

Les biocarburants menacent-ils l’alimentation animale ?

La publication de 2 règlements européens favorisant l’utilisation de biocarburants dans les transports maritimes et aériens préoccupe le secteur du petfood. L’industrie de l’alimentation animale craint en effet que cet ingrédient essentiel dans la fabrication des aliments pour animaux, convoité par l’industrie des biocarburants, ne vienne à manquer avec l’accélération de la production d’énergies propres.

L’ingrédient indispensable au petfood

© Shutterstock
La graisse animale de catégorie 3 (aussi appelée graisse animale C3) représente un ensemble de sous-produits de viande qui ne sont pas destinés à entrer dans  l’alimentation humaine. La disponibilité de cette matière est limitée puisqu’elle dépend directement de l’alimentation humaine. Selon Frédéric Geoffroy, le directeur de la communication de la Fédération des fabricants d’aliments pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers (Facco) “près de 10% de graisses animales de catégorie 3 sont incluses dans les recettes de croquettes et ces graisses sont les seules à pouvoir être utilisées pour des raisons de réglementation sanitaire.” Il précise également “qu’il n’existe pas d’alternatives aussi durables, nutritives et appétentes que les graisses C3.” 

Un conflit d’usage

Mais l’arrivée des géants de l’industrie du biocarburant sur le marché des graisses animales inquiète la Facco et les géants du secteur comme Purina ou Mars Petcare. Selon Frédéric Geoffroy, le principal risque de la concurrence des biocarburants sur cette ressource est “une pression accrue, voire des problèmes de disponibilité du fait du conflit d’usage”. En 2022, 40% des graisses C3 au niveau français et européen ont été utilisées pour produire des biocarburants, faisant de ces derniers “la première voie d’utilisation de ces matières”, d’après le directeur de la communication de la Facco.

© Shutterstock

L’organisme craint également qu’une hiérarchie des usages s’installe et que l’alimentation animale passe au second plan. Pour éviter cette situation, ses représentants demandent qu’un juste équilibre soit mis en place afin “que l’alimentation animale puisse disposer des ressources dont elle a besoin, et que le surplus soit alors utilisé dans d’autres secteurs, comme celui des biocarburants.

L’avantage des biocarburants sur la petfood

Les biocarburants ne sont pas les seuls concurrents de la petfood sur le marché des graisses animales puisque l’alimentation des animaux de rente, l’aquaculture et l’oléochimie y ont aussi recours. Mais, pour ces industriels, le secteur de l’énergie propre profite d’un avantage de taille : des mesures fiscales favorables. “Le secteur des biocarburants bénéficie de mesures fiscales incitatives pour atteindre leurs objectifs de décarbonation,” souligne Frédéric Geoffroy. “Contrairement à notre secteur qui ne jouit pas de ces avantages.” 

Une concurrence coûteuse

© Shutterstock

A terme, ce conflit d’usage pourrait bien impacter aussi les consommateurs qui verraient le prix des aliments pour leurs animaux encore augmenter. “Si aucune action n’est prise pour éviter que le secteur des biocarburants ne capte plus de graisses C3, nous pouvons craindre une envolée des prix de ces graisses du fait de la concurrence et des incitations fiscales indirectes”, prévient le directeur de la communication de la Facco. Un nouveau coup dur pour les propriétaires qui ont déjà dû revoir leur budget pour leurs animaux à cause de l’inflation.

À lire aussi : Inflation : la hausse des matières premières touche aussi la pet food
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  • Le défilé de camélidés se fera dans les bois parisiens

Le défilé de camélidés se fera dans les bois parisiens

Mais cette alternative a été refusée par l’organisateur, selon la PP. beaucoup de regret du refus fait par l’organisateur de planifier son défilé de camélidés dans un lieu plus adapté », Laurent Nuñez « se voit donc contraint de préparer un « arrêté d’interdiction« , a-t-on poursuivi de même source. 

« La manifestation restera toutefois possible dans les bois de Vincennes ou Boulogne, initialement proposés« , a-t-on ajouté. La Fédération française pour le développement des camélidés en France et en Europe avait prévu de faire défiler une cinquantaine de dromadaires, chameaux, lamas et alpagas samedi entre le quai de Seine devant la tour Eiffel, les Invalides et le siège de l’Unesco, tous situés dans le 7ᵉ arrondissement de la capitale.

Une manière, avait expliqué mardi à l’AFP l’organisateur Christian Schoettl, de soutenir « la cause du dromadaire dans la capitale française des droits de l’Homme ».

Mais ce défilé a fait bondir l’association de défense des animaux Paris Animaux Zoopolis, qui a dénoncé dans un communiqué l’utilisation de ces animaux comme « des objets de divertissement » et « de vulgaires ressources alimentaires« .

À lire aussi : Un défilé de chameaux autour de la tour Eiffel fait polémique
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  • Comment l’éduquer sans le stresser ?

Comment l’éduquer sans le stresser ?

Côté chien

L’éducation positive consiste à accompagner le chiot (ou le chien adulte) à accomplir ce que vous souhaitez, dans un climat de confiance et dans une ambiance ludique pour qu’il ait envie de le faire. Éduquer un animal par la peur est totalement contre-productif. Le plus simple est de partir d’un comportement spontanément adopté par l’animal. Il s’assoit ? Dites « Assis + le nom du chiot » et félicitez-le comme s’il venait d’accomplir la prouesse du siècle. Répétez à chaque fois qu’il s’assoit jusqu’à ce qu’il associe le mot « assis » à cette position et les compliments qu’elle déclenche. Idem pour d’autres ordres : « couché », « aux pieds », « dans ton panier »…

Féliciter, caresser, récompenser

Pour renforcer son envie de vous faire plaisir, donnez-lui une friandise quand il réussit, d’abord systématiquement, puis de façon aléatoire (et de moins en moins). S’il ne fait pas ce qui est demandé, ne le punissez surtout pas, mais guidez-le et encouragez-le ou attendez de passer à autre chose le temps qu’il accomplisse ce que vous attendez. Et n’oubliez jamais de féliciter, caresser, récompenser quand l’exercice a été fait. Les séances éducatives doivent être courtes (quelques minutes), répétées dans le temps et plaisantes sans demander à l’animal un exercice trop difficile ou sans progression dans la difficulté. Une séance doit toujours se terminer sur une bonne impression, donc sur un exercice réussi afin de lui donner envie de recommencer le lendemain ! 

Côté chat

Le principe de l’éducation positive appliquée avec le chien reste valable pour le chat. Ce qui change, c’est ce que vous pouvez en attendre ! Certes, certains chats répondent fort bien à l’appel de leur maître et sont même enclins à réaliser des petits tours, mais ce n’est pas le cas de tous et un chat fait généralement passer ses propres envies avant celle de son maître ! C’est d’ailleurs bien ça le problème : il peut vous réveiller dix fois par nuit, vous prendre pour son portier, etc. Sans s’en rendre compte, certains maîtres aggravent ces comportements indésirables, soit en s’exécutant de guerre lasse – auquel cas le chat ne voit pas pourquoi il devrait s’abstenir – soit en répondant par la parole.

Ni parole ni acte

Pour éteindre un comportement indésirable sans stresser son chat (la punition est contre-productive), il faut l’ignorer (ni parole, ni acte). S’il voit qu’il n’obtient pas ce qu’il veut au moment où il veut, le chat passe à autre chose (parfois après des dizaines de tentatives tout de même). À vous de répondre à cette demande à un moment qui vous arrange afin que cela redevienne enfin une « bonne » habitude. Soyez aussi prévoyant : contre les petites faims nocturnes, un distributeur de croquettes ludique (à faire rouler par exemple) fait le travail. Contre les envies d’uriner ou autre (s’il n’a pas de litière), installez une chatière, etc.

À lire aussi : Éducation : comment partir sur de bonnes bases avec son chiot ?
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  • Trois Français sur dix estiment que leur ville mène une politique favorable à l’animal dans l’espace public

Trois Français sur dix estiment que leur ville mène une politique favorable à l’animal dans l’espace public

Avec pas moins de 2 Français sur 3 possédant un animal domestique, la question de la gestion de place de leur compagnon dans la ville est devenue d’année en année un sujet central pour les propriétaires d’animaux de compagnie. Mais ils ne semblent pas penser que leur ville accordent la même importance à leur animal en milieu urbain puisque seulement 34 % des personnes interrogées dans ce sondage estiment que leur ville mène une politique favorable à l’animal. 

Qui sont les plus satisfaits de la politique animale de leur ville ?

© Shutterstock
​​Ce sont surtout les jeunes de moins de 34 ans (51% d’entre eux), les propriétaires de chats et de chiens (39% d’entre eux) et les Parisiens (45%) qui sont les plus satisfaits de la politique menée par leurs élus pour faire une place à l’animal dans leur ville. 

   

De nombreux sondés qui ont du mal à se positionner

Si la plupart des Français accordent de l’importance envers les politiques régissant la présence des animaux et de la biodiversité en ville, plus de la moitié d’entre eux (55% des sondés) ne sont pourtant pas en mesure de dire si la politique de leur ville est favorable ou pas à l’animal qu’il soit sauvage ou domestique (34% des sondés estiment que la politique de leur ville n’est ni favorable ni défavorable à l’animal, et 21% ne savent pas). Cette difficulté à se prononcer pourrait laisser penser que les villes soit ne s’engagent pas assez visiblement, soit ne communiquent pas sur les actions qu’elles mènent pour l’animal dans leur espace public.

Quelle politique est la plus prioritaire selon les sondés ?

Près de la moitié des Françaisestiment que la préservation de la biodiversité est la politique menée la plus efficacement par leur ville.

Quand ils se positionnent, près de la moitié des Français (46%) estiment que la préservation de la biodiversité (petite faune et mammifères en milieu urbain) est la politique menée la plus efficacement par leur ville. Cela tombe bien car c’est également celle qu’ils jugent comme prioritaire… avec la lutte contre les “liminaires” (rats, punaises de lit, pigeons, cafards…) que 61% jugent urgente (22%) et très prioritaire (39%) tandis que 32% d’entre eux la jugent peu efficace.

© iStock

Concernant le chien et le chat en ville, 50 % des Français jugent la gestion des chats errants urgente ou prioritaire et 37 % priorisent l’intégration du chien en ville.

Des chiffres révélateurs pour améliorer les politiques animales des villes

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Ce sondage réalisé en janvier 2024 révèle que l’animal occupe une place importante dans la vie des Français qui sont loin de se montrer indifférents aux mesures le concernant prises par leur ville. On peut penser que le fait de renforcer la communication sur les politiques en faveur des animaux pour aider les citoyens à mieux comprendre et évaluer ces initiatives est un élément ayant toute sa place dans nos environnements urbains ou non. Dans ce contexte, il est important de prendre en compte les préoccupations spécifiques des détenteurs de chiens et de chats, qui ont des attentes plus élevées en matière de politiques relatives aux animaux. Il semble également central de continuer à prioriser la préservation de la biodiversité et la lutte contre les animaux nuisibles, car ces politiques sont perçues comme importantes.

L’enquête Omnibus a été réalisée en janvier 2024 auprès d’un échantillon national de 1 000 Français âgés de 18 à 75 ans, national représentatif selon la méthode des quotas (sexe, âge, CSP, catégorie d’agglomération, région de résidence), dont 650 propriétaires de chiens et/ou de chats.

À lire aussi : Palmarès de villes : Lille, encore
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  • Carnage sur un chantier de l’association Youcare

Carnage sur un chantier de l’association Youcare

Matériel dégradé, meubles mis en pièces et des dons saccagés, c’est ce qu’ont découvert avec effroi les équipes de l’association Youcare le week-end dernier en arrivant sur leur terrain situé en Île-de-France. L’organisation a été victime d’actes de vandalisme sur une large partie de son matériel stocké au sein du site de “la demeure de Monday”. Le lieu devait accueillir un projet de pépinière caritative pour protéger la biodiversité ainsi qu’un projet de médiation animale permettant à la fois de proposer une voie de réinsertion à des personnes sans domicile fixe et de sauver les animaux en leur proposant sur place des familles d’accueil.

Des destructions qui vont coûter cher

Selon le président de Youcare, Thomas Moreau, les meubles donnés par leurs mécènes ont été endommagés à coups de masse ou balancés du haut du premier étage par les casseurs. Tout le matériel d’événementiel a également été recouvert de peinture et les sacs de béton prévus pour les travaux ont été éventrés. 

Malheureusement, l’incident n’a pas pu être évité car le système d’alarme prévu par l’association n’avait pas encore été complètement installé sur le site.

© D.R.
Ce matériel de sécurité, qui avait coûté pas moins de 1 000 euros, a également été réduit en miettes par les casseurs. 

Après constatation des dégâts, le coût du remplacement de l’ensemble du matériel détruit s’élève à près de 6 000 euros selon l’estimation réalisée par l’association. Un coup dur pour Youcare qui vit essentiellement des dons et qui peine d’ores et déjà à trouver les financements nécessaires au développement de ses projets caritatifs en faveur des animaux.

C’est aussi des centaines d’heures de travail des bénévoles qui ont été détruites

En plus du coût financier que représente cet incident, les bénévoles et les membres de l’association ont été durement touchés par certaines pertes sentimentales parmi les destructions comme leur tableau des bénévoles qui a été détruit par les casseurs ou le panneau indiquant le but de leur projet solidaire. “D’un côté, il y a de l’argent et du sentimental, mais c’est aussi des centaines d’heures de travail des bénévoles qui ont été détruites,” déplore Thomas Moreau

© D.R.

Une procédure judiciaire en cours

Le président de l’association a immédiatement pris contact avec les autorités pour signaler les dégradations constatées sur leur site. “J’ai déposé plainte le jour même et j’attends les avancées de l’enquête de police,” explique-t-il. Si l’ampleur des dégâts semble assez conséquente, pour l’instant rien ne semble indiquer que l’association ait été prise spécifiquement pour cible dans lors de la destruction de ses biens. “A première vue, ce n’était pas spécialement contre nous, » précise-t-il. « Le but des malfaiteurs était de casser pour casser”.

Un projet en suspens

© D.R.
Si le chantier est pour l’instant à l’arrêt, Thomas Moreau compte poursuivreson projet coûte que coûte. Mais pour éviter que ce type d’incident ne se reproduise, l’équipe de Youcare prévoit d’assurer une présence permanente sur le site. “Ce qu’on pense faire, c’est de demander des autorisations à la mairie et à l’Île-de-France qui nous soutiennent, de pouvoir installer un mobile home pour loger une personne de l’équipe qui restera sur place,” détaille le président de l’association. Pour mettre en place cette solution et pour reconstruire ou réparer ce qui peut l’être, Youcare compte sur la mobilisation des bénévoles et a lancé un appel aux dons pour les aider en attendant de pouvoir obtenir réparation devant les tribunaux. 

Comment aider l’association Youcare ?

Pour venir en aide à l’association Youcare, une cagnotte en ligne a été ouverte pour recueillir tous les dons. Pour y participer, suivez ce lien

À lire aussi : Youcare lance une pétition pour changer le taux de TVA des frais vétérinaires pour les associations
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  • Un défilé de chameaux autour de la tour Eiffel fait polémique

Un défilé de chameaux autour de la tour Eiffel fait polémique

« L’incroyable défilé », organisé par la fédération française pour le développement des camélidés en France et en Europe, doit se tenir samedi après-midi entre le quai de Seine devant la tour Eiffel, les Invalides et le siège de l’Unesco, tous situés dans le très chic VIIe arrondissement de la capitale.

Une manière, explique à l’AFP l’organisateur Christian Schoettl, de soutenir « la cause du dromadaire dans la capitale française des droits de l’Homme« . Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de l’année internationale des camélidés, proclamée par l’ONU afin de promouvoir « la contribution essentielle » de ces « héros des déserts et des hauts plateaux » qui subviennent à des « millions de ménages vivant dans des environnements hostiles dans plus de 90 pays« .

70.000 euros 

Maire de Janvry, au sud-ouest de Paris, il s’était déjà fait connaître  en défilant avec des camélidés dans Paris en 2014 lors d’une manifestation contre la réforme des rythmes scolaires. Janvry a accueilli depuis 2019 deux salons internationaux des camélidés en France. M. Schoettl explique avoir eu un « coup de foudre » pour ces animaux et posséder quatre dromadaires qu’il emmène en vacances.

Pour ce défilé parisien, il dit avoir mobilisé 70.000 euros de fonds, 34 délégations nationales, 80 personnes pour protéger la manifestation dont trois vétérinaires, une ambulance de sécurité civile, deux vans pour secourir les animaux si besoin et des ramasse-crottes. Pas de quoi convaincre l’association de défense des animaux Paris Animaux Zoopolis, qui a dénoncé dans un communiqué l’utilisation de ces animaux comme « des objets de divertissement » et « de vulgaires ressources alimentaires« .

« Ces animaux sont adaptés au désert, aux fortes températures et à la sécheresse. Ils n’ont pas leur place à Paris« , a fait valoir Amandine Sanvisens, cofondatrice de l’association, auprès de l’AFP. La mairie de Paris, non plus, « n’est pas favorable à ce défilé« , a-t-elle indiqué à l’AFP, mais elle n’a pas de pouvoir décisionnel, « la manifestation étant itinérante« .

L’autorisation ou non de la manifestation revient à la préfecture de police, qui n’avait pas encore répondu mardi après-midi à la sollicitation de l’AFP.

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  • Dur dur d’être un bébé !

Dur dur d’être un bébé !

La chute du girafon

© Bernard Ciccolini
Dans la savane, la plupart des femelles herbivores ne prennent pas le risque de se coucher pour mettre bas. Elles seraient des proies bien trop vulnérables. La girafe a beau être le plus haut animal terrestre, jusqu’à 6 mètres de haut pour les mâles, elle peut être victime d’un fauve si elle est en position de fragilité. Pour le girafon, cela a des conséquences :  il fait une entrée dans le monde en chutant d’environ deux mètres de haut et de tout son poids (jusqu’à 80 kilos) ! Et il n’a pas le temps de reprendre ses esprits car sa mère l’incite dare-dare à se lever car il doit se tenir debout pour prendre sa première tétée dans l’heure.

Saut de l’ange carolin

S’ils naissent au creux d’un arbre bien douillet, les canetons carolins n’ont que 24 heures pour se jeter hors du nid dans le vide. Ces jolis petits canards jaunes que l’on voit sur de nombreux étangs de parcs et jardins doivent en effet rejoindre leur mère alors qu’ils sont bien incapables de voler avec leur duvet. C’est pour les protéger des prédateurs que celle-ci a pondu ses œufs dans une cavité située entre 5 et 20 mètres de haut. Obligeant ses petits à un plongeon dans le vide en espérant qu’un tapis de feuilles amortira leur chute !

© Bernard Ciccolini

Le bébé secoué des babouins

© Bernard Ciccolini
Chez les babouins, les petits sont utilisés par les mâles pour résoudre les conflits. Quoi de plus rassurant pour un bébé babouin que d’être blotti contre le corps chaud de sa maman ? Pourtant, en quelques secondes, sa vie peut devenir un enfer si deux mâles sont en conflit. Le perdant, pour apaiser le gagnant peut alors se précipiter sur une femelle, lui arracher son petit sans que celle-ci ne réagisse. Sans ménagement, le bébé est ballotté, relâché, rattrapé et présenté au second mâle, à grand renfort de cris. Soudain, tout redevient calme, la présentation d’un bébé à son adversaire, permet de désamorcer l’agressivité. Les deux mâles réconciliés, le petit est abandonné. Un peu secoué, il sera récupéré par sa mère.

L’ascension du petit kangourou

© Bernard Ciccolini
Après 30 jours de gestation, le bébé kangourou voit le jour. Il ressemble alors à une larve de 3 à 5 cm, rose, nu et aveugle avec pour seuls membres deux tout petits bras munis chacun d’une griffe. Il doit alors effectuer une escalade pour rejoindre la poche maternelle dans laquelle il terminera sa croissance. Pour l’aider dans son ascension, sa mère a tracé dans sa fourrure un chemin de salive qu’il suit instinctivement. L’ascension d’une trentaine de centimètres est périlleuse, le petit ne doit rien lâcher. S’il décroche, il tombe et c’est la mort assurée. Il a cinq minutes pour parvenir à la poche. Une fois à l’intérieur il s’accroche par la bouche à l’une des quatre mamelles où il se nourrit durant neuf mois avant de sortir le bout de son nez.

Fratricides chez les bébés requins

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Certaines espèces de requin sont ovovivipares, c’est-à-dire que leurs œufs éclosent à l’intérieur du corps de la femelle. Une fois nés, les bébés requins restent quelque temps dans l’utérus avec leurs frères et sœurs. Les plus costauds s’empressent alors de dévorer les plus faibles et éventuellement les œufs qui n’auraient pas encore éclos. À la fin de la gestation, il ne reste souvent qu’un seul et unique bébé. Mais il a pris suffisamment de force pour pouvoir affronter un monde de… requins

4 jours pour devenir grand

4 jours. C’est le temps que dure la relation mère-enfant chez les phoques à capuchon. La femelle choisit un iceberg à la dérive pour mettre bas. Elle ne va nourrir son petit que durant 4 jours. Accroché à la tétine, le jeune tète le plus de lait possible et gagne jusqu’à 5 kilos par jour. Au quatrième jour, la mère plonge pour ne plus jamais revenir. Le jeune reste seul environ une semaine… Poussé par la faim, il finit par se jeter à l’eau. Trop faible et mal assuré, il ne peut pas plonger assez profondément pour atteindre ses proies. Il lui faut encore deux à trois semaines de pratique pour descendre entre 100 et 600 mètres de profondeur où se trouvent les morues, capelans ou poulpes dont il peut – ENFIN – se nourrir.

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La course de tous les dangers

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Pour un bébé tortue de mer, les premières heures de vie sont les plus éprouvantes. Il a éclos avec sa centaine de frères ou de sœurs sous une cinquantaine de centimètres de sable. Il doit donc commencer par sortir du monitucle à la force de ses petites nageoires. Une fois hors du nid, il fonce vers la mer, très vite et sans réfléchir. Car les prédateurs sont nombreux. Parmi les plus voraces se trouvent les frégates qui piquent du ciel pour les attraper. D’autres prédateurs les guettent aussi : les hérons ou les goélands, mais aussi les crabes ou même les chiens errants qui profitent de ces proies faciles. Et pour les survivants atteignent la mer, ils doivent encore échapper aux poissons carnivores…

La fin tragique des héritiers

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La vie chez le roi des animaux n’est pas toujours simple, surtout pour les princes et les princesses. Si leur père se fait détrôner, c’est la mort assurée. Lorsqu’un lion prend le pouvoir sur un clan, la première chose qu’il fait est de tuer les fils et filles du mâle précédent. Les lionnes, qui n’ont pas pu sauver leur progéniture, sont alors de nouveau en chaleur. Ce qui permet au nouveau roi peut s’accoupler pour assurer sa propre descendance. Ces meurtres de bébés, appelés infanticides, sont connus chez une centaine d’espèces d’oiseaux, de mammifères et même de grenouilles.

Une place à la crèche

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Le bébé manchot empereur naît pendant l’hiver antarctique au milieu des glaces. La température de l’air peut atteindre − 40 °C, et le vent souffler à 150 km/h. Durant les premières semaines, les parents se relaient auprès de leur rejeton pour le nourrir. Puis un jour, ils partent à la chasse… le laissant tout seul. Le jeune poussin doit alors affronter les autres adultes qui ne cessent de lui donner des coups de bec, l’obligeant à se déplacer constamment. Rejetés, les petits se regroupent et forment d’immenses crèches, où ils attendent le retour de leurs parents. Mais comme dans toutes les crèches, les plus grands font la loi, ils prennent les meilleures places au centre, laissant les plus petits vers l’extérieur sous la menace du froid.

Une chance sur deux

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L’aigle de Verreaux pond deux œufs. Mais de ces deux poussins, un seul survivra. Le premier naît généralement deux jours avant son cadet. Lorsque ce dernier éclôt, il est rapidement tué par son grand frère ou sa grande sœur. En revanche, si l’aîné est trop faible pour survivre, le second prendra le relais. Cette terrible stratégie permet de donner plus de chance de vivre au plus fort, car les parents ne peuvent nourrir qu’un seul aiglon par an.

Une couveuse pour uniques parents

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Les mégapodes, cousins éloignés des poules, ne couvent pas leurs œufs. Ils fabriquent une couveuse autochauffante qui peut être un énorme tas de végétaux dont la décomposition produit de la chaleur. L’incubation est très longue, presque deux mois. Lorsque l’oisillon éclôt, il doit d’abord trouver la sortie en creusant un tunnel, ce qui peut lui prendre une journée entière. Une fois dehors, il ne ‘rencontre’ pas ses parents qui ont abandonné leur couvée peu de temps avant la naissance. Les petits doivent donc se débrouiller tout seuls. Heureusement, ils ont déjà un plumage d’adulte et peuvent rapidement s’envoler.

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Palmarès de villes : Lille, encore

Après avoir créé la surprise l’an passé, Lille se maintient en 2024 à la première place de notre palmarès des villes de plus de 100 000 habitants où il fait bon vivre avec son chien. La cité nordiste devance une nouvelle fois Nice – qui conserve sa deuxième place  – et Bordeaux qui est passé de la cinquième place à la troisième.

Loin de fanfaronner, Christelle Libert, conseillère municipale déléguée au bien-être animal de Lille, a la victoire modeste : « C’est la récompense pour de nombreuses personnes qui se sont investies au niveau de la commune. Je n’aime pas trop les classements car je sais que dans d’autres villes, il y a eu aussi beaucoup d’efforts déployés. »

La capitale des Flandres se hisse sur la première marche du podium avec une moyenne de 16,2/20 quand Nice a 15,3 et Bordeaux 14,7. À noter qu’il s’en est fallu de peu pour la girondine de ne pas monter sur le podium puisque Montpellier arrive quatrième avec un petit dixième de retard seulement. Ce qui vaut à la deuxième plus grande ville occitane d’être quasi ex-aequo avec la capitale de la Nouvelle Aquitaine. Les lecteurs qui suivent assidûment notre palmarès auront sans doute remarqué que les moyennes des leaders, et celles de la plupart des 42 villes soumises ) notre examen, sont à la baisse cette année.

© Photo Arnaud BEINAT/30 Millions
C’est le résultat d’une notation plus serrée, avec le critère supplémentaire de la solidarité. Cette note prend en compte les actions de soutien aux associations de protection animale, qui font un gros travail auprès des animaux les plus défavorisés, et aux populations fragiles plus touchées par un contexte économique tendu. Cet accompagnement est d’autant plus important qu’il est un moyen de lutter contre l’errance animale et l’abandon pour raison financière.

Il fait toujours aussi bon vivre à Nice pour les chiens. La ville conserve sa deuxième place.

Le critère de la solidarité a souvent fait office de juge de paix entre les villes qui trustent les premières places. Lille obtient un 20/20 quand Bordeaux affiche 18/20. « Tous les aspects de la solidarité font partie de notre ADN à Lille (lire page 21). Cette année, les réponses de notre appel à projets ont été formidables puisque des associations comme « Vétérinaire pour tous » et « Gamelles pleines » nous ont rejoints », explique l’élue nordiste, « La population n’avait pas imaginé qu’on pouvait aussi s’engager sur ce terrain-là. C’est notre travail au quotidien auprès des habitants et des associations qui nous permet de renforcer nos projets et de les orienter dans telle ou telle direction. »

L’ouverture des transports publics

Plusieurs villes ont fait un grand pas vers la gratuité des transports.

Si la note en solidarité a fait pencher la balance en faveur de Bordeaux, c’est aussi grâce à une excellente note en accessibilité que le chef-lieu de la Gironde s’est hissé à la troisième place, notamment avec son score sur le transport qui a privilégié la réalité à la règle. « L’accès est officiellement payant pour les chiens, mais la tolérance est totale. Aucun contrôleur ne verbalise les chiens [qui voyagent] sans ticket », nous précise Camille Cinquin, chargée de mission « Animal en ville » à Bordeaux Métropole.

Si le chef-lieu de la Gironde s'est hissé à la troisième place, c'est notamment grâce à une excellente note en accessibilité.© SEVERINE CARREAU / Divergence – Si le chef-lieu de la Gironde s'est hissé à la troisième place, c'est notamment grâce à une excellente note en accessibilité.
Sur la question de l’accès des chiens aux transports en commun, les choses sont en train de bouger très sensiblement dans les plus grandes villes de France. L’an passé, seuls Annecy, Grenoble et Montpellier avaient décroché la note maximale sur ce critère. Cette année, Bordeaux donc, Le Havre et Nîmes les rejoignent. Au Havre, une accréditation, gratuite, est un préalable. Rennes travaille actuellement à les rendre gratuits pour tous les animaux. La ville de Strasbourg vient de faire un grand pas dans cette direction également. Du 1er juillet au 31 décembre 2023, elle a conduit l’expérimentation de la gratuité pour tous les chiens (sauf ceux catégorisés) sur le réseau de tramway. « L’expérimentation a été un succès. À part deux ou trois problèmes avec des mauvais coucheurs, il n’y a eu aucun fait grave. Par conséquent, nous avons décidé avec la Compagnie des transports strasbourgeois de pérenniser cet accès gratuit dès janvier. Tout le monde est satisfait. C’est aussi une mesure d’accompagnement qui oriente les gens vers la mobilité douce et les transports en commun », détaille Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale déléguée aux animaux dans la ville de Strasbourg. Dans les tramways – mais pas encore les bus – de la capitale européenne, les chiens sont donc admis à deux conditions toutefois : porter une muselière et être tenus en laisse. « Nous avons reçu la coopération de l’association Terre des chiens qui a fait des démonstrations et des ateliers de pose de muselière pour les habitants. Cela a beaucoup aidé », ajoute l’élue. De son côté, Lyon permet à tous les chiens, muselés et en laisse, et moyennant une attestation et un ticket Waf, de circuler sur l’intégralité du réseau des Transports en commun lyonnais (métro, bus, tramway, funiculaire). Différentes formules sont commercialisées (1 jour, une semaine, un mois ou un an) et un Ticket solidaire, gratuit, est proposé aux personnes bénéficiant d’un abonnement Solidaire gratuit ou à tarif réduit.

Des maisons de l’animal ?

Un autre phénomène qui se développe concerne la création de « Maison de l’animal ». Si des élus nomment encore des centres de soin ou des lieux dédiés à la nature ainsi, cela va évoluer dans les prochaines années. La Maison de l’animal inaugurée en décembre dernier à Saint-Etienne, par exemple, se consacre aujourd’hui à la prise en charge de la stérilisation des chats errants. A terme, ce lieu est appelé à devenir un « lieu de rencontres, d’échanges et de solidarité entre tous les amoureux de la cause animale », indique le site de la ville. À Paris, l’ambition est similaire. Le projet ambitionne même de créer un équivalent de l’Académie du Climat, soit un centre où se tiennent des ateliers, des conférences, des débats, des expositions autour de l’animal. Lille s’y est également engagée. Christelle Libert commente : « Nous souhaitons développer un lieu où toutes les associations de terrain, de protection animale puissent poursuivre leurs actions et sensibiliser tous les publics. Le site est déjà choisi. L’ouverture du lieu serait prévue pour 2026. »

L’an passé, Nice avait initié l’accès des chiens des agents municipaux à leur lieu de travail. Cette initiative a fait des émules puisqu’aujourd’hui, six autres villes (Amiens, Grenoble, Limoges, Paris, Perpignan et Villeurbanne) l’autorisent et deux autres (Bordeaux et Orléans) l’expérimentent. Cette incursion dans le monde du travail correspond à une exigence de bien-être au travail pour les salariés mais aussi de bien-être de l’animal que leurs propriétaires ne veulent plus voir entre quatre murs durant les longues heures de travail. 

Le palmarès de cette année fait également ressortir l’exemplarité de Montpellier et d’Aix-en-Provence dans la prise en charge des chats libres et errants. Des expériences réussies sur lesquelles pourraient s’appuyer les villes qui pourraient bénéficier prochainement de subventions de l’État. La loi des Finances 2024 prévoit, en effet, un budget de 3 millions d’euros pour aider les communes à la stérilisation des chats errants. Les modalités d’attribution ne sont pas encore déterminées au moment où nous rédigeons ces lignes mais c’est un bon signal pour toutes les municipalités qui ne s’y sont pas encore mises…

La méthodologie de notre enquête

Notre grille d’évaluation prend en compte 6 critères : l’accessibilité aux espaces publics (parcs,jardins et transports en commun), la propreté (canisites, distributeurs de sacs à déjections, et signalement des utilisateurs), la sensibilisation (opérations de communication visant à éduquer les citoyens), l’engagement (élu à la condition animale, fourrière, cimetière animalier), la solidarité (subventions aux associaitons de protection animale, aide aux personnes fragiles…). Une note est aussi attribuée sur le critère des chats (aide à la stérilisation et identification pour limiter l’errance, nourrissage, abris…). Enfin, un point de bonus est accordé sur la note finale aux villes qui ont retourné le questionnaire.

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Plan urgence adoption : la fondation Clara au secours des fourrières 

Face à la hausse des prises en charge de chiens errants et au manque de places dans leurs boxes, deux établissements de la Sacpa et la fondation Clara tirent la sonnette d’alarme en lançant un plan d’urgence adoption. Cette opération a pour but de désengorger les fourrières Sacpa de Vallérargues (Gard) et Trets (Bouches-du-Rhône) en proposant des adoptions de chiens 100% gratuites. La fondation s’est engagée à prendre en charge entièrement les frais d’adoption et vétérinaires des chiens et à superviser l’acquisition de ses pensionnaires afin que chaque animal soit remis à des maîtres aimants et responsables. Pour assurer le succès de cette opération de la dernière chance, un compte Instagram dédié a même été créé sur lequel les profils de tous les chiens qui recherchent désespérément un maître sont régulièrement publiés.

Une opération pour résoudre le problème de surpopulation

La loi stipule que tout chien (ou chat) qui entre en fourrière ne doit pas y rester au-delà du délai légal de 8 jours. Le temps pour les personnels de l’établissement de retrouver le ou les maîtres (si l’animal a été trouvé errant sur la voie publique). A l’issue de ce délai, l’animal est généralement transmis à une association qui le recueille dans son refuge pour une mise à l’adoption. Mais actuellement, la situation des refuges est compliquée puisque beaucoup d’entre eux sont saturés en raison d’une hausse des abandons conjointe à une baisse des adoptions. Les deux fourrières de la Sacpa, situées dans le sud de la France, se retrouvent donc avec des animaux hors délai qui ne trouvent pas de place en refuge et ne peuvent donc pas être mis à l’adoption.

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C’est pourquoi, ils ont fait appel à leur fondation d’entreprise, la fondation Clara, dont le statut permet de les faire adopter. Clara Fonteneau, chargée de projet au sein du groupe Sacpa (première fourrière de France) et de la fondation, est à l’initiative du projet d’urgence adoption. Pour la jeune femme, “cette opération est une nécessité car, aujourd’hui, en moyenne un chien reste près de 25 jours dans les fourrières les plus engorgées alors que le délai légal est de 8 jours”. 

En moyenne un chien reste près de 25 jours dans les fourrières les plus engorgées alors que le délai légal est de 8 jours.

Des abandons à la hausse avant l’été

Si la saturation des boxes en fourrière (mais aussi en refuge) est la conséquence directe de la hausse des abandons et de la baisse des adoptions, le profil spécifique de certains chiens est aussi un frein à leur placement dans une famille. La grande majorité des chiens hors délai sont en effet de type berger malinois et molossoïdes, qui souffrent d’une réputation défavorable. 

L’adoption d’urgence pour éviter le recours à l’euthanasie

Pour la jeune femme, la solution de l’adoption gratuite des chiens est une ultime chance qui leur est offerte de trouver une famille et la volonté aussi de ne pas revenir à un ancien modèle de gestion des animaux qui ne trouvent pas de place en refuge. En effet, il y a quelques dizaines d’années, l’euthanasie était le recours final pour vider les boxes des fourrières avant que des scandales n’éclatent et choquent les Français du sort réservé à ces laissés pour compte. 

L’opération “Urgence adoption” a déjà commencé. Aucune date limite n’a été fixée car la Fondation Clara entend donner toutes les chances à tous les chiens de trouver enfin une famille. 

Comment adopter un chien du plan “urgence adoption” ?

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Si vous êtes tombé sous le charme d’un des chiens participant à cette opération, pour pouvoir adopter l’animal, Clara Fonteneau précise “qu’il faut dans un premier temps organiser une première rencontre avec le chien. Ensuite, un questionnaire permettra à notre équipe de s’assurer que le mode de vie proposé convient au profil du chien. Après avoir eu cet échange avec un agent de la Sacpa, le futur acquéreur devra signer le certificat d’engagement et attendre un délai de 7 jours avant de récupérer l’animal”, détaille-t-elle. Ce délai imposé par la loi vise à laisser un temps de réflexion afin que l’adoptant soit sûr de sa décision avant d’accueillir l’animal chez lui.

Pour découvrir tous les chiens à adopter dans le cadre du plan urgence adoption, rendez-vous sur le site de la fondation Clara.

Une gratuité qui ne fait pas l’unanimité

Proposer gratuitement d’adopter des chiens a suscité de nombreuses réactions au sein des associations qui, toute l’année, font adopter des animaux contre une somme qui correspond à un don. Pour ces dernières, l’adoption est même une source de revenus qui permet à leur structure de fonctionner et d’assurer le gîte et le couvert des animaux en attente d’une famille. Même si elles n’osent pas parler de concurrence déloyale de la part de la Fondation Clara, elles émettent des réserves quant à la volonté de trouver une famille à tout prix à ces chiens. Pour Jacques-Charles Fombonne, le président de la Société protectrice des animaux (SPA), cette initiative “ va à l’encontre des dispositions que l’on prend dans le dispositif de l’adoption responsable”. Il estime que ce principe peut donner “une image de dévalorisation de l’animal.” De son côté, le fondateur de l’association Stéphane Lamart n’est “pas favorable à cette stratégie d’adoption gratuite.” Pour lui, l’acte de payer pour l’adoption d’un animal est un élément important pour faire prendre conscience à l’adoptant de l’engagement que cela représente. “Il faut responsabiliser les gens par quelque chose de financier lors de l’adoption d’un animal,” appuie Stéphane Lamart qui craint que certains de ces animaux acceptés gratuitement reviennent rapidement à la case départ et occupent à nouveau les boxes des fourrières ou des refuges pendant plusieurs années…

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