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Le roi des Maoris veut que les baleines aient les mêmes droits que les humains

Kiingi Tuheitia Pootatau te Wherowhero VII a appelé à ce que les cétacés se voient notamment reconnus le droit à vivre dans un environnement sain, afin de permettre une restauration de leurs effectifs. « Le chant de nos ancêtres s’est affaibli et leur habitat est menacé, c’est la raison pour laquelle nous devons agir maintenant« , a déclaré le roi Tuheitia dans un communiqué.

En 2017, la Nouvelle-Zélande avait doté d’une personnalité juridique le mont Taranaki et le fleuve Whanganui, considérés par les Maoris comme leurs ancêtres et qui revêtent pour eux une importance spirituelle particulière. Ce statut a, depuis, été invoqué pour ralentir ou annuler plusieurs projets de développement et pour imposer à leurs acteurs des consultations des populations locales.

« Les baleines jouent un rôle vital »

Les Maoris, un peuple polynésien autochtone, représentent 17% de la population néo-zélandaise, soit environ 900.000 personnes. La rare intervention du roi Tuheitia, également signée par le chef tribal des îles Cook, Travel Tou Ariki, plaide également pour une meilleure prise en compte des connaissances des peuples autochtones par la science, en vue d’une « approche plus holistique » de la protection des baleines.

« Nous ne pouvons plus fermer les yeux« , a déclaré le grand chef Travel Tou Ariki. « Les baleines jouent un rôle vital pour la santé de l’ensemble de notre écosystème océanique. Leur déclin perturbe l’équilibre délicat qui soutient toute vie dans Te Moana (la mer, ndlr)« .

« Nous devons agir de toute urgence pour protéger ces créatures magnifiques avant qu’il ne soit trop tard« , a-t-il insisté. Six des 13 espèces de baleines sont classées comme « en danger » d’extinction ou vulnérables, selon l’ONG environnementale WWF.

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  • Les animaux des cavernes : dans l’obscurité des grottes

Les animaux des cavernes : dans l’obscurité des grottes

Les reines des grottes

Les chauves-souris sont certainement les premiers animaux auxquels on pense à propos de la vie dans les grottes. Pour autant la plupart des espèces ne passent pas toute l’année au fin fond des cavernes. Celles-ci ne constituent souvent que leur lieu d’hivernage, comme c’est le cas pour les murins, les grands rhinolophes ou les pipistrelles qui, pendant les journées d’été, préfèrent les combles des maisons ou le creux des arbres. Le minioptère de Schreibers qui est strictement cavernicole dort dans les grottes tout au long de l’année. Mais pas les mêmes ! Il migre de manière saisonnière entre ses gîtes d’hiver et ses résidences d’été. Il peut également occuper des carrières ou des mines désaffectées.

Protée, le mini-dragon

Cousin de la salamandre et des tritons, le protée, dont le corps mesure entre 25 et 32 cm, ne vit que dans quelques grottes de Slovénie, d’Italie et de Croatie où il fréquente les eaux souterraines. Comme de nombreux animaux qui n’ont pas à se protéger du soleil, sa peau ne présente aucune pigmentation, elle est donc rose et presque translucide. Vivant dans les zones sombres, il est complètement aveugle. Ses autres sens sont en revanche très affûtés : son odorat est hypersensible, il capte les ondes sonores, les vibrations du sol, et les champs magnétiques. Chasseur efficace, il se nourrit des petits habitants des grottes. Ce qui fascine les scientifiques est que, toute sa vie, il reste à l’état de larve, qu’il n’est capable de se reproduire que vers l’âge de 15 ans et qu’il peut vivre plus de 100 ans.

Le guacharo, un oiseau de nuit

Si de nombreux oiseaux profitent de l’entrée des grottes pour construire leur nid, seul le guacharo des cavernes passe une partie de sa vie à l’intérieur. Il se reproduit dans l’obscurité totale au milieu de colonies pouvant regrouper jusqu’à 10 000 individus.

Il passe sa journée posé sur son nid ou perché sur les corniches rocheuses et se réveille juste avant le crépuscule. Comme les chauves-souris, il utilise un sonar pour se diriger dans le noir. Durant la nuit, sa vision perçante et son odorat

lui permettent de trouver sa nourriture, composée uniquement des fruits qu’il gobe entiers.

Des cousins très éloignés

Il existe plusieurs espèces de poissons cavernicoles. L’une des plus étudiées est l’Astyanax mexicanus. Cette espèce passionne les scientifiques car elle existe sous deux formes : la première vit dans les ruisseaux et ressemble à un poisson « normal », la seconde vit dans les grottes.

Sa peau est albinos et il n’a pas d’yeux, mais ses organes sont plus sensibles aux vibrations, au goût et à la pression de l’eau que ceux de son cousin des ruisseaux. Leur comportement diffère également. Le poisson de surface passe environ le quart de la journée à dormir, tandis que celui vivant dans les grottes dort à peine une heure par jour. Car les milieux souterrains sont pauvres en nourriture. Il a donc besoin de passer plus de temps à la chercher.

Trouvaille

En 2015, le premier poisson cavernicole en Europe a été découvert en Allemagne, c’est un proche parent des loches. En 2019, Neolissochilus pnar, le plus grand poisson des cavernes, a été découvert en Inde. Il mesure 40 cm de long.

A la loupe

Le crustacé des grottes le plus commun en Europe est Niphargus. Mesurant entre 4 à 10 mm, on ne peut l’observer qu’avec une loupe ou un microscope. Toutefois, en éclairant une petite zone d’un lac souterrain avec une lampe, on peut en apercevoir sous forme de petits « éclairs » dans l’eau. Le niphargus peut survivre plus de 200 jours sans manger et rester 6 mois hors de l’eau mais dans une zone humide. En revanche, exposé à la lumière, il meurt en quelques jours. 

Insectes des cavernes

Araignées, mille-pattes, iules, collemboles ou coléoptères, les grottes grouillent de plusieurs espèces d’insectes, d’arachnides et autres petites bestioles. Certaines sont minuscules et invisibles à l’œil nu, mais d’autres sont plus impressionnantes. Découverte en 2009, Sinopoda scurion est une araignée dont la longueur totale (pattes incluses) peut atteindre 6 cm ! Toute blanche, elle ne possède pas d’yeux, ce qui est rare chez les araignées qui peuvent en compter 8.

Un festin de caca

Dans les grottes, où il fait toujours sombre, aucune plante ne pousse. Les animaux qui y vivent sont donc tous carnivores ou détritivores, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent de déchets. Parmi ces déchets se trouvent toutes les matières mortes, comme les feuilles ou les cadavres transportés par les eaux qui ruissellent dans les cavernes. Mais, là où vivent les chauves-souris, il existe une autre source alimentaire très importante : le guano, c’est-à-dire leur caca. De petites bêtes se sont spécialisées dans cet habitat particulier qui peut former des monticules. On a même découvert que les espèces actives à la surface des couches de guano sont différentes de celles qui y vivent plus profondément.

L’ours des cavernes : l’ex-roi des lieux

Comme son cousin actuel, l’ours des cavernes hibernait durant la saison froide. Nombre d’entre eux se réfugiaient alors dans des grottes où la température est constante. Il n’était cependant pas rare que l’ours meure pendant l’hibernation par manque de réserves. En France, plus de 4040 ossements d’ours des cavernes ont été mis au jour dans la grotte Chauvet. Les scientifiques y ont aussi découvert environ 300 bauges (lits creusés dans le sol), des empreintes de leurs pas et des griffades le long des parois. La grotte Chauvet est aussi célèbre pour ses peintures préhistoriques où 13 ours sont représentés. Bien qu’appartenant à l’ordre des carnivores, cet ours qui mesurait 3 mètres quand il était dressé sur ses pattes avait un régime alimentaire omnivore, voire totalement herbivore.

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  • Nouveau décès d’une orque au Marineland d’Antibes

Nouveau décès d’une orque au Marineland d’Antibes

Cinq mois après la mort de Moana, une nouvelle orque, Inouk, mâle de 25 ans, est décédée au Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes), a annoncé le parc animalier jeudi. Un événement qui devrait relancer le débat sur le sort des dernières orques en captivité en France. 

Deux décès d’orques survenus en à peine quelques mois

© Shutterstock
Une autopsie doit être réalisée dans les prochains jours et la reprise des spectacles des orques, prévue samedi, est reportée, a précisé le parc zoologique dans un communiqué. Après la mort de Moana en octobre, il avait fallu des mois d’autopsies et d’analyses pour conclure début février qu’une « septicémie bactérienne aiguë qui survient naturellement dans la nature » avait emporté l’orque de 12 ans, selon le zoo.

L’état des cétacés remis en question

Quelques semaines avant ce premier décès, la justice française avait exigé une expertise sur l’état de santé d’Inouk et Moana, jugé « piteux » par One Voice, une association de défense des animaux. Il ne reste donc désormais plus au Marineland que Wikie (22 ans) et Keijo (10 ans). Inouk était le frère de Wikie et Moana son fils, tout comme Keijo. Tous sont nés à Antibes. Plusieurs associations de défense des animaux se sont régulièrement inquiétées de leur sort, alors que les spectacles de cétacés seront interdits à partir de décembre 2026 en application d’une loi de 2021 contre la maltraitance animale. 

Un avenir incertain pour les orques du Marineland

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Un exercice grandeur nature avait été mené en janvier pour préparer leur départ, même si le zoo n’a jamais communiqué sur les destinations possibles. One Voice milite de longue date pour que ces orques soient accueillies dans un sanctuaire marin et non envoyées dans un pays moins protecteur où elles continueraient à participer à des spectacles. Mais le zoo fait valoir que la France n’a pas créé de tel sanctuaire. En janvier, la justice avait ordonné au Marineland de garder ses orques au moins quatre mois, jusqu’à la remise du rapport d’expertise définitif sur leur santé. Ouvert en 1970, le parc Marineland d’Antibes indique accueillir en moyenne 750 000 visiteurs par an.

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  • Accueil des animaux dans les Ehpad : le Sénat adopte la loi

Accueil des animaux dans les Ehpad : le Sénat adopte la loi

Lors d’un ultime vote au Sénat, le Parlement a définitivement adopté mercredi une loi pour le « bien-vieillir », sans masquer ses inquiétudes sur l’avenir du secteur de l’autonomie, toujours privé d’une loi de programmation financière sur le grand âge pourtant promise de longue date. La proposition de loi portant « mesures pour bâtir la société du bien-vieillir et de l’autonomie » est arrivée au bout d’un long chemin parlementaire : après l’Assemblée nationale la semaine passée, le Sénat l’a approuvée très largement, malgré l’abstention des socialistes et des écologistes et l’opposition des communistes.

Des animaux qui feront leur entrée dans les Ehpad

© Shutterstock
Le texte prévoit la création d’un service départemental de l’autonomie, un « guichet unique » pour « décloisonner » les politiques en faveur des personnes âgées et en situation de handicap, et instaure une instance départementale de signalement des cas de maltraitance. Le droit pour les résidents en Ehpad d’accueillir leur animal de compagnie apparaît également dans cette loi, sous réserve que ces résidents soient en capacité d’en « assurer les besoins physiologiques, comportementaux et médicaux« .

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  • L’animal de la famille est mort, comment l’annoncer aux enfants ?

L’animal de la famille est mort, comment l’annoncer aux enfants ?

L’espérance de vie des chats et des chiens ne dépassant qu’en de rares cas les 20 ans, chaque propriétaire doit s’attendre à voir son animal partir un jour. Une étape difficile pour les enfants, car les animaux sont des compagnons de jeu, des confidents, avec lesquels ils ont grandi. En outre, pour eux, c’est souvent une première confrontation avec la mort et son aspect irréversible…

L’honnêteté et le dialogue

C’est pourquoi, il est préférable de jouer la carte de l’honnêteté, “« Il s’est enfuit » ou « Il a trouvé un autre foyer », risquent de blesser davantage l’enfant qui va se sentir abandonné, ou s’inquiéter pour l’animal”, préconise Sarah Jeannin, psychologue clinicienne et docteure en Éthologie. Certains enfants peuvent demander des détails sur la manière dont leur animal est décédé, dans ce cas, il est préférable d’en parler avec des mots adaptés à leur âge afin qu’ils comprennent ce qu’il s’est passé, “il ne faut pas non plus tomber dans le morbide”, avertit la psychologue.

Si l’animal est vieux, malade, et qu’il va mourir prochainement, là encore, soyez franc et parlez-en avec votre enfant. Dans ces moments difficiles, le dialogue est essentiel, “Le vétérinaire ou les parents peuvent expliquer pourquoi l’animal va mourir. Qu’en mourant il ne souffre plus”, explique Sarah Jeannin. Le concept de la mort étant difficile à saisir pour les jeunes enfants, il est possible, si la vue du corps n’est pas trop impressionnante, que l’enfant constate que l’animal est décédé. L’éthologue met en garde, “mais bien-sûr il ne faut jamais lui imposer cette épreuve s’il ne le souhaite pas”.

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“Prendre le temps de sa peine”

Puis vient le deuil. Dans cette période délicate, il est important d’expliquer à l’enfant que son chagrin est normal. En tant qu’adulte, vous n’avez pas à cacher votre tristesse, “Le fait d’exprimer vos propres émotions, de pleurer devant votre enfant, va l’aider à comprendre que cette peine est légitime et que vous partagez cette émotion”, préconise la spécialiste.

La symbolique est importante lors d’un décès et des objets peuvent aider l’enfant à laisser l’animal partir. Sarah Jeannin conseille de “demander au vétérinaire un moulage de ses empreintes avec du plâtre à prise rapide, ou conserver une petite touffe de poils, ce qui permet de repartir de la clinique avec un souvenir de son animal, sans avoir le sentiment de l’abandonner totalement”. Il est possible de créer un lieu de recueillement à l’endroit où l’animal est enterré.

Il est déconseillé de précipiter l’adoption d’un nouvel animal, car tous ont un caractère différent et le nouvel arrivant pourrait-être comparé à celui décédé. Sarah Jeannin préconise d’attendre un peu, “le deuil ne doit pas passer ni trop vite ni trop lentement, il faut prendre le temps de sa peine”.

À lire aussi : Jusqu’à ce que la mort les sépare 
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  • Réussir son adoption : Comment faire de son rêve une réalité ?

Réussir son adoption : Comment faire de son rêve une réalité ?

Accueillir un animal est une merveilleuse aventure, qui promet beaucoup de bonheur au bout du chemin. De quoi faire rêver les futurs adoptants qui décident de l’emprunter, imaginant un coup de foudre comme préalable à une longue histoire d’amour et d’amitié. Mais les contes de fées, fussent-ils peuplés de boules de poils, n’existent souvent que dans les livres. Et le compagnonnage ne débute pas toujours sous ces auspices idéalisés. « Au départ, je n’avais pas d’affinités avec ma chienne Guess, un berger allemand, témoigne Nathalie, infirmière de 50 ans en Aveyron, qui compte quatre chiens dans son foyer. Entre nous, c’était compliqué, elle ne m’écoutait pas et ne correspondait pas à ce que j’espérais. »

Une relation à construire avec l’animal

La déception peut en effet être cruelle quand les (trop grandes ?) attentes ne collent pas à la réalité. Pourtant, rien n’est jamais perdu. Il est toujours possible de construire une formidable relation, source de bien-être et de joie partagés. Mais il faut du temps pour nouer un tel lien, fondé sur le respect et la compréhension. Il sera d’autant plus fort qu’avant de franchir le cap de l’adoption et de choisir un animal, on aura réfléchi sur nos besoins et sur les siens, mais aussi sur nos responsabilités : adopter signifie s’engager émotionnellement et matériellement pour de nombreuses années. Parfois pour le pire, mais heureusement aussi souvent pour le meilleur : « Au fil des mois, je me suis aperçue que Guess n’avait qu’un but : me faire plaisir. Aujourd’hui, elle a 15 ans et nous sommes extrêmement complices. Je l’aime follement. » A force de patience, le rêve de Nathalie s’est finalement concrétisé.

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  • Ouganda : la population de lions a chuté de 45% en près de 20 ans

Ouganda : la population de lions a chuté de 45% en près de 20 ans

Le ministre Tom Butime s’est en revanche réjoui que d’autres espèces voient leur nombre augmenter, comme les gorilles, passés de 302 au début des années 2000 à 459 en 2022. « Les lions ont fortement décliné en raison de représailles meurtrières, résultant de conflits entre l’homme et la faune. Le nombre de lions est passé d’un pic de 493 en 2014 à 275 lions en 2023 », a-t-il déclaré lors de la présentation d’un rapport sur le tourisme dans ce pays d’Afrique de l’Est réputé pour abriter l’une des plus grandes biodiversités au monde.

Des bouteilles de poison

La majorité des lions du pays (224) se trouvent dans le parc de Murchison Falls. Il n’en reste plus que 39 dans le parc Queen Elizabeth, où les lions sont connus pour leur capacité inhabituelle à grimper aux arbres. De nombreux cas d’empoisonnement ont été rapportés ces dernières années dans ce parc (9 en 2022, 6 en 2021, 11 en 2018…). Les enquêtes ont rarement permis d’identifier les auteurs et peu de poursuites ont abouti.

Ces pratiques d’empoisonnement sont parfois mises en œuvre par des éleveurs en réponse à des attaques menées sur leur bétail, mais certaines relèvent aussi du braconnage. En 2021, l’arrestation de quatre braconniers avait permis de découvrir les têtes décapitées de quatre lions et des membres, ainsi que des bouteilles de poison, des lances, une machette et un filet de chasse.

D’autres chiffres encourageants

Dans un rapport l’an dernier, le gouvernement avait déjà alerté sur les menaces pesant sur les lions et les chimpanzés dans le pays, qui a en revanche vu sa population d’éléphants presque quadrupler (pour atteindre 7.975) durant les quatre dernières décennies. Pendant la même période, le nombre de girafes a été multiplié par six (à 2.072) et celui des buffles a presque doublé (à plus de 44.000).

Les parcs nationaux sont un des piliers du tourisme en Ouganda. Le secteur touristique a contribué à 7,6% du PIB en 2022, selon des chiffres du ministère des Finances.

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  • L’Indonésie sur la piste du tigre de Java

L’Indonésie sur la piste du tigre de Java

L’Indonésie est à la recherche d’indices prouvant que le tigre de Java, une espèce considérée comme disparue, existe toujours à l’état sauvage, après la publication d’une nouvelle étude reliant l’ADN d’un poil analysé et le grand félin, a déclaré mardi un responsable gouvernemental. 

Une espèce autrefois disparue 

Les tigres endémiques de Java et de Bali ont disparu respectivement dans les années 1980 et 1940, ne laissant dans l’archipel que des tigres de Sumatra. Selon l’étude publiée par Cambridge University Press la semaine dernière, une équipe de scientifiques de l’Agence nationale indonésienne pour la recherche et l’innovation (BRIN) et de défenseurs de l’environnement ont découvert des traces génétiques du tigre de Java en analysant un poil trouvé près d’un village de l’ouest de Java en 2019. « La question de savoir si le tigre de Java existe toujours à l’état sauvage doit être confirmée par d’autres études génétiques et de terrain », nuance la publication scientifique. Suite à cette étude, le gouvernement indonésien a engagé et prévoit « plusieurs actions » après ses résultats, a déclaré à l’AFP Satyawan Pudyatmoko, responsable de la conservation au ministère de l’Environnement et des Forêts.

A la recherche de preuves

Ces mesures comprennent l’installation de pièges photographiques, l’invitation d’experts en génétique pour aider les autorités à mener des recherches et des tests supplémentaires, et la collecte de données dans les communautés locales, a-t-il ajouté. S’il est « prouvé qu’il existe toujours, il deviendra certainement un animal protégé », a-t-il précisé. « Toutes les parties (…) ont l’obligation de participer à la préservation de leur population ». 

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Un animal aperçu par un témoin 

La publication scientifique indique qu’un résident local a signalé avoir vu un tigre de Java en 2019 dans une plantation située dans une forêt près de la ville de Sukabumi, dans la province de Java Ouest. « D’après notre entretien approfondi avec Ripi Yanur Fajar, qui a vu le tigre, nous pensons que le poil provient d’un tigre de Java », peut-on lire dans le résumé de l’étude. Le poil analysé a été prélevé sur une clôture sur laquelle le grand félin aurait sauté et des empreintes de pas ainsi que des marques de griffes ont également été trouvées, indique l’étude. Le poil de tigre présente des similitudes avec les tigres de Sumatra et du Bengale, mais se distingue des autres sous-espèces de tigres, selon les chercheurs. 

Une population gravement menacée

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Les tigres de Sumatra, souvent chassés par les braconniers, sont considérés comme gravement menacés par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui estime qu’il en reste moins de 400 à l’état sauvage.

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  • Les chats nus peuvent-ils sortir en extérieur ? 

Les chats nus peuvent-ils sortir en extérieur ? 

Avec leur esthétique originale, les chats nus séduisent de plus en plus. Mais ces félins sans poil, qui sont seulement recouverts de leur fin duvet, ne bénéficient pas des avantages que procurent les couches de poils perçues comme des barrières protectrices. C’est pourquoi de nombreuses personnes hésitent à les laisser partir à l’aventure hors de leur cocon, de peur qu’ils soient la proie des menaces extérieures.

Les chats sans poil : des races plus fragiles ? 

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Si les chats nus paraissent souvent plus chétifs que leurs congénères poilus, en réalité ils n’ont pas forcément une santé plus fragile. Selon la docteure vétérinaire Marie-Sophie Bouchard, qui exerce à la clinique vétérinaire du chat dans le 15e arrondissement de Paris,“L’absence de poils n’est pas un élément qui fragilise un chat.” Mais elle remarque cependant que “globalement les chats de race sont souvent moins robustes que les chats croisés” et que c’est plutôt cet élément qui pourrait expliquer qu’un chat soit en meilleure santé qu’un autre.

Des sorties plus complexes

Pour qu’un chat sans poil puisse profiter de l’extérieur, il doit bénéficier de conditions optimales qui ne sont pas toujours faciles à réunir. Pour le docteur Bouchard, un chat nu peut “éventuellement sortir dans un jardin clos sans autre chat étranger à la famille avec lequel il serait susceptible de se bagarrer et d’être griffés plus ou moins sérieusement ». Pour cette raison, la spécialiste a plutôt tendance à conseiller aux propriétaires de chats nus d’opter pour un mode de vie plutôt casanier avec leur félin. “Ce sont des chats qui sont destinés à vivre en intérieur puisque ce sont des races qui n’ont pas la barrière cutanée qu’apporte la fourrure,” indique la spécialiste.

Une adaptation difficile au climat extérieur

Si les rixes entre chats représentent un danger ce n’est pas la seule épreuve qu’un chat nu devra surmonter. A l’extérieur, il est en effet plus soumis qu’un autre aux aléas des températures. Lorsque l’air se rafraîchit, on peut équiper son chat nu d’un manteau et renoncer à le sortir si la température est glacée. 

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A contrario, lorsque le soleil est trop fort, le chat nu est pus sujet qu’un autre aux coups de soleil, même si selon la vétérinaire Marie-Sophie Bouchard, “les chats les plus sensibles au soleil sont surtout les chats à poils blancs. » Contrairement aux idées reçues, “la fourrure ne protège pas de tous les dangers du soleil.” Pour préserver la peau sensible des chats nus, des crèmes solaires pour chat peuvent être appliquées sur l’épiderme mais l’usage de tels produits n’est pas forcément recommandé par les vétérinaires. “Les chats n’aiment pas trop qu’on étale des crèmes sur leur peau donc ça me paraît plus raisonnable en cas de fort ensoleillement de garder à l’intérieur son chat nu,” conseille la praticienne.

Des dangers aussi présents à l’intérieur

Certains propriétaires de chat nu préfèrent garder leur compagnon à l’intérieur, ce qui n’est pas pour autant sans risque pour lui. La vétérinaire rappelle ainsi que “Les blessures peuvent aussi arriver en intérieur.” C’est pourquoi il est primordial de “faire attention à l’apparition de plaies sur le corps du chat et de suivre avec précaution leur évolution.” Pour soigner ces écorchures, le premier réflexe est “d’appliquer un peu de désinfectant sans alcool sur la blessure”, recommande la praticienne qui ajoute que “Si la cicatrice est profonde, il ne faut pas hésiter à emmener son animal chez le vétérinaire afin d’éviter les infections ou d’autres complications…”

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  • L’albatros à sourcils noirs : Renaissance d’un voilier des airs

L’albatros à sourcils noirs : Renaissance d’un voilier des airs

Comme de multiples espèces animales et végétales de notre planète, la grande famille des albatros souffre. Actuellement, sur les 22 espèces reconnues, 15 sont “menacées” et 6 “quasi-menacées”. Il y a quelques années, on ne donnait pas cher de l’avenir de l’albatros à sourcils noirs. Classée “Vulnérable” en 2002 sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), puis « En Danger” de 2003 à 2012, ce qui est pire, l’espèce a progressivement remonté cette dangereuse pente pour se voir délivrer, en 2017, le statut envié de “Préoccupation Mineure”. Une résurrection qui ne doit rien au hasard. En effet, c’est la prise de conscience de personnes éclairées qui ont su trouver des solutions innovantes et relativement simples à mettre en œuvre, qui a permis de renverser un processus alors jugé inéluctable… 

“T’as d’beaux yeux tu sais”.

C’est d’abord le regard qui intrigue chez cet oiseau délicat. Profond, et même légèrement inquisiteur, il doit tout au dessin subtil d’un sourcil noir élancé au-dessus de son œil : un maquillage de très haute facture. Son plumage contrasté entre un blanc immaculé et un noir anthracite lui confère une élégance indiscutable. Même son volumineux bec jaune-orangé devenant rose ou rouge à son extrémité crochue, qui pourrait sembler un peu excessif, est en réalité en parfaite harmonie avec le reste de la tête. Femelles et mâles ne sont pas différenciés, ni par le plumage ni par l’envergure de ses ailes qui varie entre 2,10 m et 2,40 m.

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C’est une espèce de taille moyenne pour sa famille, les Diomédéidés, dont le plus grand, l’albatros hurleur, peut atteindre, voire dépasser, les 3,50 m. L’albatros à sourcils noirs possède une belle longévité, pouvant vivre aisément plus de 50 ans. Avec une population estimée par Birdlife International à 1 400 000 adultes, dont la majorité niche dans les îles Falkland (Malouines), il est aujourd’hui le mieux représenté. Il a pour domaine les océans sauvages, au sud du Tropique du Capricorne, et ne met pied à terre que pour nicher, ou dans le cas des immatures, pour apprendre les fondamentaux de leur futur rôle. 

Enfant unique pour couples fidèles

Les albatros restent en couple pour la vie. Enfin presque tous. Une toute petite proportion “divorce”, mais des études récentes montrent que les modifications climatiques, et les difficultés de pêche qu’elles génèrent, semblent majorer le ratio usuel.  Mais avant d’espérer rencontrer l’âme sœur, l’oiseau va devoir apprendre à danser. Ici pas de maître de ballet. Si les “fondamentaux” des parades sont des acquis, “l’artistique” est un travail d’autodidacte.

Et c’est bien avant d’être prêts à se reproduire qu’ils rejoindront les colonies pour s’entraîner plusieurs années durant avec d’autres subadultes, tout en observant les couples établis qui maîtrisent des chorégraphies peaufinées par les années. Jeux délicats de tête et de bec avec lissage des plumes, élongation du corps, mise en éventail des plumes caudales, tout cela sur fond de vocalises, pas très musicales. Les couples déjà formés se retrouvent sur leurs lieux usuels de ponte. Ils réutilisent le même nid chaque année, une sorte de cylindre très solide d’une hauteur n’excédant généralement pas les 50 cm. Fait d’un mélange de boue, de guano, d’herbes et d’algues, il est remis en état chaque année.

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Un seul œuf est pondu, qui sera couvé alternativement pas les parents. Une fois le petit né, il restera à l’abri sous un adulte jusqu’à ce que sa taille ne le permette plus. Il sera alors seul dans le nid, sorte d’énorme figue surmontée d’une petite tête, tandis que ses parents se succèdent à ses côtés pour le nourrir. En fin de croissance, il sera radicalement sevré, s’exerçant seul au maniement de ses ailes avant de se lancer vers un inconnu qui pour nous, humains, semble terriblement angoissant.

Un bec qui filtre le sel

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Vivant la majeure partie de sa vie au cœur d’océans, sans possibilité de s’abreuver à une source d’eau douce, l’albatros dispose, dans son bec, d’une mini usine de dessalement. Au niveau de son front, et au-dessus de chaque orbite, deux glandes appelées glandes supra-orbitales, ou plus simplement glandes à sel, filtrent le sel de l’eau de mer qui se trouve dans le sang, en le transformant en une solution hyper-concentrée. Ce liquide très salé s’écoule ensuite par deux canaux débouchant sur deux sortes de narines situées de chaque côté du bec. Il longe alors en extérieur deux failles latérales du bec jusqu’à son extrémité. Pour se débarrasser de ces écoulements, il est courant de voir ces oiseaux souffler par leurs narines ou secouer leur bec. Ces narines lui confèrent aussi un odorat très développé lui permettant de repérer des proies, qu’il s’agisse de concentrations de krill ou de plancton en surface, ou de carcasses diverses.

L’albatros est ainsi capable de mettre en sommeil une moitié de son cerveau tandis que l’autre reste en veille. Une aptitude qui lui permet de se reposer sur l’eau tout en assurant sa stabilité et le contrôle de son environnement, une sécurité indispensable à sa survie.

Un incroyable planeur

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Spécialiste des atterrissages scabreux lorsqu’il revient au nid, quasi impotent lorsqu’il se déplace sur le sol, c’est un être métamorphosé lorsqu’il vole. Ou plus exactement lorsqu’il plane car l’albatros ne bat quasiment jamais des ailes. Pour cela il possède une technique très approfondie, utilisant toutes les forces aériennes à sa disposition, qu’il s’agisse des coussins d’air qui se forment juste au-dessus des vagues, ou des divers flux qui s’étagent dans les couches situées au-dessus de l’eau. On peut résumer grossièrement sa méthode : un long plané au ras des vagues, suivi d’une chandelle brutale effectuée lors d’un retournement contre le vent l’emportant à une quinzaine de mètres de hauteur, puis une reprise du plané en utilisant la vitesse acquise pendant la redescente jusqu’aux vagues. Par-delà l’intelligence de cette stratégie de vol, l’albatros dispose d’une particularité indispensable qu’il partage avec les pétrels géants, autres grands planeurs. Grâce à un système tendineux reliant le thorax aux ailes, il peut maintenir ses ailes à l’horizontal en constituant un bloc rigide. Cela lui permet d’accéder à un plané sans limite et sans effort, comme en témoignent les battements de son cœur qui sont identiques au repos ou en vol. En une vie, il parcourra des millions de kilomètres.

La renaissance

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Les temps anciens furent difficiles pour les albatros. Tantôt porte-malheur, tantôt oiseaux d’espérance, parfois pêchés comme le rappelle l’insigne des anciens cap-horniers, et même éradiqués à certains endroits pour leurs plumes, les albatros à sourcils noirs ont surtout été les victimes collatérales de la pêche commerciale qui décimait environ 300 000 oiseaux de mer par an. Face à ce désastre, un accord sur la conservation des albatros et pétrels est entré en vigueur en 2004, regroupant 13 pays. Parallèlement, l’Albatros Task Force (ATF), un groupe de travail efficace dirigé par Bird Life International. L’ATF, en partenariat avec les professionnels de la pêche, a recherché des solutions pérennes, simples et abordables financièrement, afin de réduire la mortalité des albatros sans mettre en danger le métier des pêcheurs. Les longues lignes de palangres dotées d’hameçons, que les albatros ingéraient, sont dorénavant lestées plus fortement et mises à l’eau au plus près de la coque des bateaux pour mettre les hameçons hors de portée des albatros. Et les câbles de traction des filets et chaluts contre lesquels les oiseaux se blessaient, sont équipés de banderoles colorées qui effraient les oiseaux en flottant au vent. La pêche de nuit, moins favorable au vol des oiseaux, est privilégiée. Les résultats sont enthousiasmants puisque les pertes accidentelles d’oiseaux marins ont chuté de 85%. C’est grâce à ces mesures que les albatros à sourcils noirs ne sont plus considérés comme une espèce menacée…

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